"Dans l'enseignement général, l'année scolaire sera découpée en deux semestres au lieu de trois trimestres", a indiqué lors d'une conférence de presse la ministre qui a aussi repoussé d'un mois l'examen du certificat d'études primaires et élémentaires (CEPE), examen important qui conditionne l'entrée dans le secondaire.Ces décisions visent à "juguler l'impact négatif des grèves, dans l'intérêt des élèves".Kandia Camara a également menacé de radiation les professeurs qui se mettraient en grève mardi."Nous considérerons que tous ceux qui seront en grève demain (mardi) n'ont plus leur place dans le corps enseignants (...) Les conséquences vont être lourdes", a menacé la ministre, qui dénonce une grève "illégale": aucun préavis n'a été déposé.Ces annonces font suite à la décision de la Coalition des syndicats du secteur éducatif/formation de Côte d'Ivoire (Cosefci), qui regroupe neuf syndicats, de reprendre sa grève du 14 au 17 mai 2019, après un mois de suspension. Les grévistes réclament le versement de primes, une forte augmentation des indemnités de logement, la suppression des postes d'instituteurs adjoints dont ils jugent le niveau trop bas et la suppression des cours le mercredi. "L'intimidation n'a jamais eu raison d'un mouvement nourri d'indignation. La grève des enseignants aura bel et bien lieu demain (mardi)", a écrit lundi soir sur son compte Facebook Pacôme Attaby, porte-parole de la Cosefci.Les grèves dans le secteur public sont récurrentes en Côte d'Ivoire depuis deux ans, malgré la signature en août 2017 d'une trêve sociale de cinq ans moyennant le paiement sur plusieurs années d'arriérés de salaires pour environ 130.000 fonctionnaires, soit 70% des effectifs de la fonction publique.cr-pgf/jh
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