Ces hommes appartiennent à la milice Kamuina Nsapu qui s'est violemment affrontée avec les forces de sécurité.Les 45 prisonniers, dont 28 condamnés et 17 en préventive, ont été sortis de la prison de Kananga vendredi, puis conduits au commissariat provincial de la police avant d'être escortés à l'aéroport de Kananga, a rapporté Édouard Ntumba Buabua, bourgmestre de Kananga dans la province du Kasaï central."Les autorités leur ont dit qu'ils allaient suivre la formation militaire", a-t-il déclaré à l'AFP."Ils (les détenus) ont été embarqué tard dans la soirée à bord d'un avion antonov affrété par l'armée", a précisé une source aéroportuaire à Kananga.Les détenus ont été scindés en deux groupes : "17 détenus ont été conduits à la prison militaire de Ndolo" à Kinshasa, a affirmé Vincent Kayembe, directeur de cabinet au ministère provincial de la Justice."J'ai vu 28 détenus descendre de l'avion à l'aéroport de Mbandaka (Equateur, nord-ouest). Ils ont été conduits dans deux camions à la prison de haute sécurité d'Angenga", a déclaré à l'AFP un journaliste, joint au téléphone.Les 28 miliciens ont été condamnés à des peines allant de 3 à 20 ans de prison."Pour les 17 prévenus toutes les dispositions sont prises pour qu'ils soient jugés", a dit, sans autre détail, le procureur militaire de Kananga, le lieutenant colonel Jean Bosco Bwamulundu.Ce transfèrement des détenus intervient après deux vagues d'évasions de la prison de Kananga la semaine dernière. Jeudi, le parquet militaire a indiqué que parmi les évadés figurent quatre présumés assassins de deux experts des Nations unies tués en mars 2017.Les deux experts onusiens, la Suédoise d'origine chilienne Zaida Catalan et l'Américain Michael Sharp, ont été assassinés au Kasaï: ils enquêtaient sur des fosses communes au cours du conflit armé qui opposait les forces de sécurité à la milice Kamuina Nsapu. Ces violences avaient éclatées après la mort du chef coutumier Kamuina Nsapu? tué par les forces de sécurité le 12 août 2016. En mois d'une année, le conflit avait fait au moins 3.400 morts.Depuis l'arrivée au pouvoir en janvier 2019 du président Félix TshIsekedi, qui est originaire du Kasai, les violences se sont faites de plus en plus rares, et des centaines de miliciens se sont rendus aux autorités.
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