"Le dialogue national initié par le président de la République sera lancé le mardi 28 mai 2019", indique la présidence sénégalaise dans un communiqué publié jeudi soir.Le chef de l'Etat "souhaite le choix d'une personnalité indépendante et consensuelle pour diriger" la concertation et "exprime sa disposition à mettre en oeuvre les consensus issus" de la réunion, indique le texte. Le dialogue national devrait aborder des sujets relatifs à la création d'un organe indépendant pour organiser les élections, un futur statut de "chef de l'opposition", une réforme du système de parrainage ou encore de la date des prochaines élections locales prévues en juin mais reportées à décembre, selon des acteurs politiques.La liste des formations appelées à participer à ce dialogue, notamment au sein de l'opposition, ainsi que le nom de la "personne indépendante" qui sera chargée de le diriger, n'étaient pas encore connues. Des discussions entre le ministère de l'Intérieur, la majorité et l'opposition étaient prévues vendredi.Depuis sa réélection en février pour cinq ans, le chef de l'Etat, au pouvoir depuis 2012, tend la main à l'opposition sans tout à fait convaincre les opposants de sa sincérité.Sa réélection avait été contestée par ses quatre rivaux qui avaient rejeté les résultats officiels.Par ailleurs, 11 membres du service d'ordre d'un de ces opposants, le président d'université Issa Sall, ont été remis en liberté provisoire le 21 mai après avoir été en détention préventive pendant plus de trois mois, a-t-on appris vendredi auprès de leur parti. Trois autres membres du même service d'ordre sont maintenus en prison, selon la même source. Ces 14 personnes étaient poursuivies pour notamment "coups et blessures volontaires". Elles avaient été arrêtées après des affrontements qui avaient fait deux morts le 11 février à Tambacounda, à 420 km à l'est de Dakar, entre partisans de Macky Sall et d'Issa Sall.Le Sénégal, qui a connu deux alternances, en 2000 et en 2012 et aucun coup d'Etat, fait figure de modèle démocratique en Afrique, mais les campagnes électorales y sont souvent émaillées d'accusations de corruption, de désinformation et de violences.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.