Les 10 organisations saisissent le Tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre, près de Paris, pour demander la mise en oeuvre d'un "plan d'action" conclu en 2013 entre l'ONG Sherpa et Bolloré, selon un communiqué des associations et syndicats français, camerounais, suisse et belge."Nous demandons au juge français de forcer le groupe Bolloré à exécuter ses engagements pris en 2013 envers les communautés riveraines et les travailleurs des plantations de la Socapalm, entreprise d'exploitation d'huile de palme au Cameroun directement liée au groupe", écrivent-ils.En 2010, Sherpa et trois autres ONG avaient saisi un organe de l'OCDE, appelé Point de contact national (PCN), qui avait constaté des "manquements" aux principes directeurs de l'organisation à destination des multinationales. En 2013, Sherpa et Bolloré avaient engagé une médiation qui avait abouti à un "plan d'action" pour la Socapalm, depuis abandonné, indiquent les ONG."L'impact ravageur de l'exploitation de l'huile de palme sur la santé, la pollution, la déforestation, ou les droits des travailleurs, est régulièrement dénoncé, mais aucune action ne semble avoir réussi à ce jour à faire bouger les pratiques des géants de l'agroalimentaire", estime la directrice de Sherpa, Sandra Cossart, citée dans le communiqué. "Nos organisations se tournent donc vers le pouvoir judiciaire".Bolloré détient 38,75% de la holding luxembourgeoise Socfin, qui détient elle-même, par le biais de deux autres sociétés, une participation dans Socapalm, indiquent les ONG, qui disent espérer des "décisions" lors des assemblées générales de la Socfin et du groupe Bolloré, prévues mardi et mercredi."Que 10 associations se regroupent pour procéder ainsi, en une salve médiatique concertée, pour asséner des contrevérités est anormal et contre-productif", a réagi auprès de l'AFP l'avocat du groupe diversifié, Me Olivier Baratelli, tout en précisant ne pas avoir connaissance dans le détail des demandes de l'assignation."Sherpa procède depuis 10 ans par amalgame", a-t-il ajouté. "Bolloré ne possède que 9,35% du capital de cette plantation camerounaise alors que l'État camerounais est actionnaire lui à 27%", a-t-il affirmé, ajoutant que Bolloré "a constamment exercé son influence vis-à-vis de Socfin, mais n'exerce aucun contrôle opérationnel sur ses plantations."Socfin gère environ 187.000 hectares de plantations, principalement de palmiers à huile et d'hévéas, en Afrique et en Asie. alv/blb/fz/jh
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