Le gouvernement devait rendre mardi à l'Unita la dépouille de Jonas Savimbi, avant ses funérailles le 1er juin dans son village natal de Lopitanga (centre), mais la cérémonie n'a pas eu lieu."Le gouvernement a changé à la dernière minute ce qui était convenu", a déclaré à l'AFP Alcides Sakala Simoes, porte-parole de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita).Le corps devait être remis "à Luena, après ils ont dit Kuito et enfin Andulo (centre)", a-t-il expliqué, joint à Kuito où une délégation de l'Unita et des membres de la famille Savimbi ont attendu toute la journée, en vain, la dépouille."On ne sait pas où se trouve le corps (...). Le gouvernement cherche à humilier l'Unita et à saboter le programme", a-t-il dénoncé. "Cela n'aide pas le processus de reconstruction nationale", a-t-il estimé, précisant cependant que la date du 1er juin pour les obsèques était maintenue.Le gouvernement de son côté a accusé l'Unita d'être responsable de cette confusion."L'Unita a créé l'impasse pour perturber la réception de la dépouille du Dr Jonas Savimbi. Ils ne sont pas présentés à Luena" comme convenu, a affirmé Pedro Sebastiao, ministre d'Etat et chef de la sécurité du président Joao Lourenço."En l'absence de dirigeants de l'Unita et de membres de la famille, nous avons laissé le corps dans une caserne militaire" à Andulo, non loin de Lopitanga, a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Luanda, appelant l'Unita à le "récupérer le plus vite possible"."C'est la confusion totale", a estimé l'une des filles de Jonas Savimbi, Helena Savimbi. Le gouvernement angolais "ne respecte pas les accords. On est dans l'incompréhension", a-t-elle ajouté à l'AFP.Seigneur de guerre aussi charismatique que controversé, Jonas Savimbi avait été tué lors d'un accrochage avec les forces gouvernementales angolaises le 22 février 2002.Sa mort avait mis fin à un conflit qui durait depuis l'indépendance de l'Angola en 1975.Il avait été enterré dès le lendemain de son décès à Luena, la ville voisine de Lucusse, où il avait trouvé la mort. Le président Lourenço, au pouvoir depuis 2017, l'Unita et la famille Savimbi ont convenu récemment qu'il pourrait être enterré dans son village natal le 1er juin 2019, une décision interprétée par les observateurs comme un "pas supplémentaire vers la réconciliation" nationale.
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