Samedi après-midi, "un groupe de cinq personnes dont deux terroristes avérés a été arrêté au quartier aéroport (qui abrite l'aéroport international de Niamey)"."Ces terroristes avaient l'intention de perpétrer des attentats dans la ville de Niamey ou ses environs", selon un communiqué du ministère nigérien de la Défense lu à la radio d'Etat.
Le communiqué n'a fourni aucun détail sur l'identité de ces personnes ni sur leurs cibles.
Deux autres attaques ont été déjouées à Diffa dimanche, selon le ministère de la Défense, qui a confirmé des informations données lundi matin par des autorités locales, qui incriminaient le groupe islamiste nigérian Boko Haram.
Ville de 200.000 habitants, Diffa est située à quelques kilomètres de la frontière du Nigeria, berceau de Boko Haram.
"Dans la nuit du 2 au 3 juin (de dimanche à lundi), quatre autres kamikazes ont été neutralisés, dont un au dépôt de la Sonidep (Société nigérienne des dépôts pétroliers, publique) de la ville de Diffa et trois à l'aéroport avec leurs ceintures d'explosifs et des fusils Kalachnikov AK 47", selon le communiqué.
Une source municipale avait indiqué à l'AFP que "quatre kamikazes de BH (Boko Haram)" avaient été tués "à côté de la Sonidep".
"Il n'y a pas de doute, les dépôts de la Sonidep", où sont stockés les réserves d'hydrocarbures de la région, "étaient bien leur cible, heureusement qu'ils ont été stoppés à temps", avait déclaré un élu local à l'AFP.
Dimanche matin, toujours à Diffa, c'est une attaque contre une église qui a été évitée.
"Dans la matinée du dimanche, une tentative d'attaque kamikaze contre une église a été déjouée dans la ville de Diffa.Le kamikaze et son guide ont été arrêtés devant l'église, ils étaient en possession d'une ceinture d'explosifs avec son dispositif de mise à feu, et d'un pistolet automatique avec un chargeur de 13 cartouches", selon le communiqué du ministère, corroborant les déclarations de l'élu local à l'AFP lundi matin.
- "Ratissage" -
Des ambassades occidentales, notamment française et américaine, avaient alerté samedi sur des risques d'attaques terroristes au Niger.
Mi-avril, Diffa avait déjà été frappée par une attaque d'envergure des jihadistes contre la caserne centrale de la gendarmerie et des domiciles privés, qui avait fait un nombre indéterminé de morts.Ecoles et marchés avaient alors été fermés plusieurs jours pour prévenir d'autres attaques.
En juin 2018, trois kamikazes avaient fait exploser leurs ceintures d'explosifs en différents endroits de la ville, tuant six personnes.
Et fin mars 2019, au moins dix civils ont été tués dans un attentat suicide et une attaque de Boko Haram dans la ville-garnison de N'Guigmi, située au nord de Diffa.
Cette région de Diffa est le théâtre depuis février 2015 de nombreuses attaques de Boko Haram.
Le ministère de la Défense a annoncé lundi soir, dans le même communiqué, des "opérations de ratissage terrestres et aériennes menées par la force multinationale (qui réunit les armées du Niger, du Nigeria, du Tchad et du Cameroun) contre des positions du groupe terroriste Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad", affirmant avoir tué "53 terroristes".Un bilan toutefois impossible à recouper de source indépendante.
Depuis deux semaines, des habitants de Diffa ont observé des bombardements aériens dans le lit du Lac Tchad ainsi qu'un intense ballet d'avions de chasse décollant de l'aéroport de Diffa.
Outre les attaques de Boko Haram, le Niger doit faire face aux attaques récurrentes des islamistes de groupes sahéliens dans le nord et l'ouest du pays.
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