Depuis la dispersion d'un sit-in de manifestants devant le QG de l'armée lundi, le chefs de la contestation dénoncent une multiplication des attaques et des exactions par les forces de sécurité.Des hommes se disant des forces de sécurité et des renseignements "ont fait irruption dans la maison où nous résidons à Khartoum (...) et ont embarqué (M. Amran) sans préciser où ils l'emmenaient", a déclaré à l'AFP Moubarak Ardoul, porte-parole du Mouvement populaire de libération du Soudan (SPLM).Selon M. Ardoul, ces agents ont également "battu" M. Arman et son assistant puis "détruit les caméras de surveillance de la maison".M. Amran est le chef-adjoint du SPLM, la branche nordiste d'une ex-rébellion sudiste qui a régulièrement été en conflit avec le pouvoir central du président déchu Omar el-Béchir.Il était revenu au Soudan le 26 mai, alors que le pays est secoué depuis décembre 2018 par un soulèvement populaire qui a entraîné le renversement par l'armée de M. Béchir le 11 avril.Les manifestants exigent du Conseil militaire qui a pris le pouvoir qu'il le transfère aux civils.Lundi, le sit-in devant le siège de l'armée, devenu lieu emblématique de la contestation, a été dispersé, les leaders du mouvement accusant les militaires d'avoir commis un "massacre". Selon un comité de médecins proche de la contestation, au moins 60 personnes sont mortes et des centaines ont été blessées depuis lundi."C'est scandaleux", a réagi sur Twitter l'ambassadeur britannique à Khartoum après l'annonce de l'arrestation de M. Arman."Nous avons besoin de restaurer la confiance maintenant. Pas plus d'escalade", a déclaré Irfan Siddiq, appelant à une "libération immédiate".bur-aem/gk
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