Mercredi, la Croix-Rouge ougandaise avait fait savoir qu'une cinquantaine de personnes étaient portées disparues par des proches. Selon le général Stephen Oluka, coordonnateur national pour la réponse aux catastrophes, "la plupart" de ces personnes se sont finalement signalées auprès des secours.Il explique le nombre élevé de personnes portées disparues par le fait que le glissement de terrain a eu lieu pendant la nuit de mardi à mercredi. En fuyant, de nombreuses familles ont été séparées et ont mis un certain temps à se retrouver."Les opérations de recherches (...) continuent", a-t-il cependant précisé à l'AFP, ajoutant par ailleurs que les glissements de terrain ont fait 27 blessés et détruit "80 à 100 maisons".Dans cette région vallonnée située au pied du Mont Elgon, les six morts - une femme de 73 ans, trois enfants et deux adolescents - retrouvées mercredi ont été enterrées par leurs proches jeudi."Lorsque la pluie s'est intensifiée, je suis resté éveillé pendant que le reste (de la famille) dormait", a raconté à l'AFP Boniface Nabutanyi, père d'une fille de 7 ans, Buteme, décédée dans un glissement de terrain dans le village de Shisakoli, dans le district de Bududa."Il y a eu un grand bruit et puis de l'eau et de lourdes pierres ont commencé à rouler vers notre maison. J'ai commencé à évacuer tout le monde, et à cause de l'obscurité, je ne me suis pas rendu compte que Buteme était restée dans la maison", a-t-il relaté, à côté de la tombe de sa fille, creusée à la hâte.Selon le général Oluka, "certains des corps étaient dans un très mauvais état et ne pouvaient pas être gardés longtemps dans la morgue locale en raison de leur état". "Décision a été prise de les enterrer immédiatement".Jeudi, plusieurs habitants de la région ont dit à l'AFP avoir fui leur maison de peur de nouveaux glissements de terrain.Mercredi, la Croix-Rouge s'était inquiétée de "probables nouveaux décès" en raison de nouvelles chutes de pluie et de la "probabilité" de la propagation de maladies comme le choléra ou la pneumonie.Le district de Bududa, à la frontière entre l'Ouganda et le Kenya, est une zone à haut risque de glissement de terrain, notamment en raison de la déforestation de la région au profit de zones cultivables, sur fond de croissance démographique.Des efforts du gouvernement en vue de déplacer des habitants de zones vulnérables aux glissements de terrain ont jusqu'à présent rencontré la résistance des populations.En 2018, au moins 41 personnes ont été tuées à la suite du débordement d'un fleuve dans la région et en 2010 une centaine de personnes avaient été tuées lors d'un glissement de terrain. Des catastrophes similaires avaient eu lieu en 2011, 2012 et 2016.
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