Le président sortant Peter Mutharika a été réélu avec moins de 160.000 voix d'avance devant Lazarus Chakwera du Parti du congrès du Malawi (MCP), qui a rejeté des résultats "frauduleux".Dix-huit militants du MCP "ont été arrêtés à Lilongwe (la capitale) jeudi. Onze ont été libérés sous caution après avoir comparu devant la justice pour dommages volontaires et incitation à la violence", a indiqué la police.Parmi ces onze personnes figure le député Alfred Jiya, élu lors des législatives du 21 mai organisées en même temps que la présidentielle. Les sept autres devaient comparaître mardi.Jeudi, la police avait dispersé à coups de gaz lacrymogène les partisans de Lazarus Chakwera réunis devant les bureaux du MCP à Lilongwe, contraignant l'ambassadrice américaine au Malawi, présente dans les locaux, à partir précipitamment.Le soir même, le chef de l'Etat Peter Mutharika avait accusé Lazarus Chakwera de vouloir "renverser le gouvernement par la force" et prévenu que "toute personne qui incite et provoque le désordre serait arrêtée et jugée".Lundi, le MCP a accusé la police d'avoir eu la main lourde sur les manifestants. "Ces arrestations n'étaient pas justifiées. Les manifestants ne faisaient que passer un message, ils voulaient faire part de leur anxiété et ils n'étaient pas armés", a affirmé un porte-parole du MCP, Maurice Munthali.Depuis les menaces jeudi du président Mutharika, aucune manifestation politique n'a été signalée dans le pays. Lazarus Chakwera a saisi la justice pour obtenir l'annulation de l'élection, tout comme l'opposant Saulos Chilima, arrivé troisième de la présidentielle avec 20,24% des suffrages.La justice ne s'est pas encore prononcée sur ces requêtes.
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