"J'ai des ambitions pour un jour diriger mon pays, avec une équipe qui comprendra qu'il faut faire de la politique autrement en Côte d'Ivoire", déclare depuis La Haye, où il est en liberté sous condition après cinq ans de prison, ce fidèle de l'ex-président ivoirien Laurent Gbgabo - également acquitté par la CPI. "Le jour où la procédure sera finie (la procureure de la CPI a fait appel, NDLR), je rentrerai chez moi, dans mon pays, la Côte d'Ivoire m'attend", affirme l'ancien ministre de la Jeunesse de Gbagbo."J'ai un projet, une vision sur l'avenir de ma nation", affirme M. Blé Goudé, qui se voit en "homme d'Etat", contrairement aux "hommes politiques qui ne pensent qu'aux élections".Dans un entretien à l'AFP fin mai, M. Blé Goudé avait indiqué qu'il ne serait "candidat à rien en 2020", l'année de la prochaine élection présidentielle."Je vais prendre mon temps", a-t-il dit sur France 24.Interrogé sur le risque de nouvelles violences lors du prochain scrutin présidentiel, Charles Blé Goudé demande qu'on "tire les leçons de ce qui nous est arrivé", faisant référence à la crise post-électorale de 2010-11 qui fit 3.000 morts.Dans les années 2000, Charles Blé Goudé fut surnommé "le général des rues" pour sa capacité à mobiliser les partisans de Laurent Gbagbo, à travers le mouvement des Jeunes patriotes notamment, souvent qualifié de milice.Ses détracteurs et les ONG internationales le considèrent comme un de ceux qui ont contribué à la montée de la tension en Côte d'Ivoire dans la décennie 2000 qui a culminé en 2010-2011 dans les violences post-électorales ayant fait plus de 3.000 morts.On attribue souvent à M. Blé Goudé le slogan "A chacun son Blanc", qui appelait au meurtre des étrangers blancs de peau et particulièremet les Français. M. Blé Goudé a nié à plusieurs reprises avoir prononcé cette phrase et se dit "victime de propagande". En novembre 2004, l'attaque des quartiers où résidaient de nombreux Européens avait contribué à la fuite de milliers d'entre eux, évacués dans la précipitation par la France. Sur France 24, M. Blé Goudé a redit qu'il "n'est pas antifrançais" et qu'il souhaite des "rapports gagnant-gagnant" avec l'ex-puissance coloniale, qui dispose toujours d'une importante base militaire à Abidjan, et entretient de forts liens économiques avec la Côte d'Ivoire.
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