Le 3 juin, des hommes armés en tenue militaire ont dispersé ce sit-in installé depuis début mai devant le QG de l'armée pour faire pression sur les militaires et réclamer un transfert du pouvoir aux civils après la destitution du président Omar el-Béchir.Les Forces de soutien rapide (RSF) ont été accusées par les chefs de la contestation et des ONG d'être à l'origine du drame. Au moins 128 personnes ont péri dans la dispersion du sit-in et la répression qui s'est poursuivie les jours suivants, selon des médecins proches de la contestation. Les autorités ont fait état de 61 morts.Au pouvoir depuis la destitution de M. Béchir, le Conseil militaire de transition a regretté des "erreurs qui se sont produites" lors de la dispersion, tout en assurant ne pas l'avoir ordonnée et que l'objectif initial de l'opération était tout autre."Nous avons identifié le responsable", a affirmé le numéro deux du Conseil militaire de transition, le général Mohammed Hamdan Daglo, dit "Hemeidti", qui est à la tête des RSF.Il n'a pas identifié ce "responsable" en précisant qu'il ne voulait pas influer sur l'enquête, et il n'a pas non plus précisé s'il avait été arrêté.Le général Daglo a ajouté que les auteurs de la dispersion, qu'ils soient "des membres des forces régulières ou des civils, seraient traduits en justice"."L'enquête sera transparente et le procès public", a-t-il souligné devant un rassemblement de femmes soudanaises en soutien au Conseil militaire dans la capitale.Les militaires ont mis sur pied une commission d'enquête dont les résultats n'ont pas encore été rendus publics.Par le passé, le général Daglo avait assuré que le drame de la dispersion était un "piège" tendu aux RSF.Jeudi, il a défendu ses forces, expliquant que n'importe qui pouvait se procurer sur le marché l'uniforme des RSF. "Nous avons arrêté un général hier qui distribuait des cartes d'immatriculation des RSF"."Nous avons également arrêté 23 personnes à Port-Soudan qui ne faisaient pas partie des RSF mais portaient l'uniforme", a-t-il assuré.Après plusieurs mois de manifestations qui ont mené à la destitution et l'arrestation par l'armée du président Béchir le 11 avril, le Soudan est toujours le théâtre d'un bras de fer entre le Conseil militaire et les principales forces de la contestation.Mercredi, le chef du Conseil militaire, Abdel Fattah al-Burhane, a appelé les manifestants à accepter des négociations "sans poser de conditions".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.