Des dizaines de civils - au moins 160 d'après le gouverneur - ont été tués depuis début juin en Ituri, où des milliers de personnes ont fui les violences (300.000, avance le Haut-commissariat pour les réfugiés)."Nous avons affaires à des criminels, à des meurtriers, à des assassins, qui ont tué des femmes et des enfants, que l'on a retrouvés en tenue d'écolier alors qu'ils se rendaient à l'école", a déclaré le commandant-adjoint de la force de la Monusco, le général Bernard Commins."Il y a un groupe extrêmement violent qui doit être mis hors d'état de nuire", a ajouté l'officier lors du point de presse hebdomadaire de la Monusco, en refusant de nommer ce groupe.Ces déclarations réfutent de nouveau la thèse de la simple reprise en Ituri du conflit entre deux communautés locales, les Héma et les Lendu, qui avait fait des dizaines de milliers de morts entre 1999 et 2003.Ce "groupe violent" serait apparenté à une secte politico-militaire prétendant défendre les intérêts des Lendu agriculteurs, la Coopérative pour le développement du Congo (Congo), avait avancé un officiel à l'AFP à Bunia jeudi dernier.Ce groupe armé appelé "Ngudjolo" aurait pour bastion la forêt de Wago, dans ce territoire de Djugu où les chefferies lendu et héma se chevauchent les unes les autres."Avec les militaires congolais nous faisons tout l'effort possible pour le mettre hors d'état de nuire", a poursuivi le général de l'ONU."Dix-huit éléments du groupe armé Ngudjolo" ont été "neutralisés", a affirmé mercredi à l'AFP un porte-parole de l'armée congolaise.Des sources de la société civile parlent de treize personnes tuées: sept civils et six militaire.La force onusienne affirme s'attacher à protéger les civils, faciliter l'aide humanitaire et soutenir l'armée congolaise dans son opération militaire. "Ce que nous avons fait avec l'emploi de nos hélicoptères d'attaque pour leur permettre de faire sauter un point qui était difficile à franchir", a détaillé le général Commins.
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