La situation était calme jeudi à Nouakchott, sans présence visible des forces de sécurité dans le centre de la capitale, selon des correspondants à l'AFP, alors que les mises en garde du gouvernement contre toute manifestation non autorisée ont dissuadé les candidats de l'opposition de tenir une marche de protestation contre ces résultats.Le réseau internet coupé depuis mardi après-midi restait inaccessible, mais une ligne a été rétablie mercredi pour permettre aux établissements financiers de fonctionner, selon des sources bancaires.Par ailleurs, la télévision d'Etat a montré mercredi soir des images de ressortissants de pays d'Afrique subsaharienne voisins, notamment sénégalais et maliens, dont les autorités ont annoncé avoir arrêté une centaine pour implication dans les incidents qui ont éclaté au lendemain du scrutin du 22 juin. Plusieurs d'entre eux, le visage flouté, se présentent par leur nom et origine et "avouent" devant la caméra avoir participé à ces manifestations, présentant leurs "excuses au peuple mauritanien". Ils ont été recrutés par des personnes dont ils ont donné les noms, déjà arrêtées ou sur le point de l'être, a affirmé le commissaire de police Vadhily Ould Nagi, commentant en plateau ces images, ainsi que celles de heurts dans certains quartiers de Nouakchott le 23 juin.Les quatre candidats de l'opposition ont accusé mercredi le pouvoir du président sortant, Mohamed Ould Abdel Aziz, et de son successeur désigné d'imposer un "état de siège de fait" et de dresser les communautés "les unes contre les autres" pour couvrir un "hold-up électoral".La société mauritanienne est marquée par des disparités persistantes entre communautés arabo-berbère, haratine (descendants d'esclaves de maîtres arabo-berbères, dont ils partagent la culture) et afro-mauritanienne, généralement de langue maternelle d'ethnies subsahariennes.M. Ghazouani, qui a déjà reçu les félicitations de plusieurs pays, dont la France, le Maroc, l'Algérie et le Mali, tiendra vendredi en fin d'après-midi une réunion avec son équipe de campagne et plusieurs de ses soutiens "pour les remercier", a indiqué l'un de ses porte-parole, Saleh Ould Dehmache. "M. Ghazouani étant très légaliste, il ne faut pas s'attendre à ce qu'il sorte de ce cadre dans son discours, en attendant la publication des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel" la semaine prochaine.La revendication par M. Ghazouani de la victoire dans la nuit du 22 au 23 juin, sur la base de résultats encore partiels, avait provoqué l'ire de l'opposition.
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