"Des démarches diplomatiques ont été entamées à la suite de l'incident. L'ambassadeur du Cameroun a été cité à Berne", jeudi, un jour après l'agression, a précisé dans un courriel un porte-parole du Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE), Georg Farago.Le DFAE lui a indiqué "que de tels incidents étaient inacceptables, et que la liberté de la presse est protégée et devait être respectée".Le journaliste Adrien Krause a été agressé mercredi par des probables gardes du corps du président camerounais alors qu'il couvrait un rassemblement d'opposants au régime de Paul Biya devant l'hôtel Intercontinental à Genève. M. Biya, qui vient régulièrement en Suisse, y séjournerait depuis dimanche.Le journaliste a été violemment immobilisé alors qu'il filmait un affrontement entre des manifestants et des gardes du corps présumés. Ces derniers ont alors emporté son sac, contenant son matériel professionnel, son téléphone portable et son porte-monnaie.Après les faits, un négociateur, membre de la brigade de sécurité diplomatique, a été envoyé sur place. Après deux à trois heures de négociations, les affaires du journaliste lui ont été restituées au poste de police, selon la RTS.Le journaliste a porté plainte contre ces individus, dont l'identité n'a pas été confirmée par les autorités suisses."Toutefois, le DFAE confirme que les personnes qui accompagnent le président n'ont pas de statut particulier et doivent respecter le droit suisse", a souligné M. Farago.Plusieurs incidents se sont produits cette semaine devant l'hôtel Intercontinental à Genève.Alors que mardi, une quarantaine d'opposants camerounais ont forcé l'entrée de l'hôtel, mercredi c'est une dizaine d'opposants qui s'étaient rassemblées sur la voie publique. C'est à l'occasion de cette manifestation que le journaliste a été agressé.Une nouvelle manifestation d'opposants est prévue samedi devant le siège de l'ONU à Genève, qui se trouve à 5 minutes à pied de l'hôtel Intercontinental.L'ambassade du Cameroun à Berne a fait part cette semaine de son inquiétude au sujet de cette "violente" manifestation prévue samedi à Genève par des Camerounais exilés dans différents pays européens "pour soi-disant protester contre la présence du chef de l'Etat, Son Excellence Paul Biya, en Suisse".Au Cameroun, des manifestations sont régulièrement organisées par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti de l'opposant Maurice Kamto, depuis la présidentielle d'octobre 2018, que ce parti a qualifié de "hold-up électoral". M. Kamto, arrivé deuxième derrière le président Biya, est en prison depuis janvier.
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