Depuis la destitution du président Omar el-Béchir après plusieurs mois de manifestations, le Conseil est engagé dans un bras de fer avec la contestation, qui a appelé à une nouvelle vague de mobilisation massive dimanche pour réclamer un transfert du pouvoir aux civils.C'est le premier appel de cette envergure depuis la dispersion dans le sang le 3 juin d'un sit-in de manifestants devant le QG de l'armée à Khartoum."Il y a des casseurs, des gens qui ont des motifs cachés, nous ne voulons pas de problèmes", a prévenu le numéro deux du Conseil militaire, le général Mohammed Hamdan Daglo dit "Hemeidti", s'adressant à "ceux qui appellent à des marches du million" de personnes."Malgré le mandat que nous avons reçu de l'ensemble du peuple soudanais, nous voulons un gouvernement civil", a-t-il assuré."Nous ne sommes pas contre les gens, ni contre le pacifisme", a souligné le général, qui dirige les Forces de soutien rapide (RSF), lors d'une allocution retransmise à la télévision publique."Les militaires déployés à Khartoum sont là pour la sécurité des gens, et pas pour les embêter", a assuré le général.Lourdement armées et déployées à travers la capitale, les RSF sont accusées par la contestation et des ONG d'avoir mené la dispersion du sit-in du 3 juin.Au moins 128 personnes ont été tuées lors de la dispersion du sit-in et la répression des jours suivants, selon des médecins proches de la contestation. Les autorités ont évoqué un bilan de 61 morts.Le Conseil militaire a affirmé ne pas avoir ordonné la dispersion, assurant qu'il s'agissait à l'origine d'une opération antidrogue dans le secteur voisin de Columbia.Réclamant d'abord le départ de M. Béchir, les participants au sit-in étaient restés mobilisé après la chute de l'ex-chef d'Etat pour faire pression sur les militaires et obtenir le transfert du pouvoir aux civils.Ces dernières semaines, les protestataires ont tenu de petits rassemblements à travers la capitale, parfois dispersés par les forces de sécurité qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.
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