Depuis lundi, des manifestants ont bloqué des routes et brûlé des pneus, accusant les autorités de discrimination envers les Israéliens d'origine éthiopienne. Les appels au calme ne sont pas parvenus à apaiser la situation. Selon la police, 136 personnes ont été arrêtées et 111 policiers blessés par des jets de pierres, bouteilles et bombes incendiaires. Les embouteillages et les images de voitures en feu ont fait la une des médias israéliens. Dimanche soir, Solomon Teka, âgé de 18 ou 19 ans, a été tué par un policier qui n'était pas en service au moment des faits, à Kiryat Haim, une ville proche du port de Haïfa, dans le nord d'Israël. La police a rapporté que le policier avait tenté de s'interposer lors d'une bagarre entre jeunes. Après avoir expliqué qu'il était un agent des forces de l'ordre, des jeunes lui auraient alors lancé des pierres. L'homme aurait ouvert le feu après s'être senti menacé. Mais d'autres jeunes présents et un passant interrogés par les médias israéliens ont assuré que le policier n'avait pas été agressé.L'agent a été assigné à résidence et une enquête a été ouverte, a dit le porte-parole de la police.En janvier, des milliers de juifs éthiopiens étaient déjà descendus dans la rue à Tel-Aviv après la mort d'un jeune de leur communauté tué par un policier. Les jeunes affirment vivre dans la crainte d'être la cible de la police. Des incidents violents opposent régulièrement la communauté éthiopienne à la police.Ces derniers jours, la police a autorisé les manifestants à bloquer des routes à certains endroits afin de limiter les affrontements directs, mais elle a signalé dans la nuit de mardi à mercredi qu'elle était prête à agir plus fermement."Nous devons arrêter - je le répète, arrêter - et réfléchir ensemble à ce que nous pouvons faire à partir de maintenant", a déclaré le président israélien Reuven Rivlin mardi. "Nous devons permettre à l'enquête sur la mort de Salomon de suivre son cours et nous devons empêcher un autre décès"."Je vous le demande, résolvons les problèmes ensemble tout en respectant la loi", a de son côté exigé le Premier ministre, Benjamin Netanyahu. La communauté juive éthiopienne en Israël compte environ 140.000 personnes, dont plus de 50.000 sont nées dans le pays. Elle se plaint souvent de racisme institutionnalisé à son égard.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.