Ces rassemblements spontanés dans les villes agricoles de Madani, Gedaref et Sinnar (est) ont eu lieu alors que les généraux et les meneurs de la contestation ont repris mercredi les négociations pour définir les grandes lignes de la transition après la chute du président Omar el-Béchir."Des lycéens sont sortis de leurs établissements et se sont dirigés vers le centre-ville scandant +Etat civil, état civil+", a déclaré à l'AFP un enseignant d'une école de Madani joint par téléphone.Les élèves ont aussi scandé "sang pour sang, nous ne voulons pas de compensation", un des slogans de la contestation, qui demande que les personnes responsables de la mort de manifestants soient jugées.A Gedaref, des lycéens ont crié "Pas d'éducation dans cette horrible situation", a rapporté par téléphone un habitant.Les leaders de la contestation et les généraux au pouvoir tenaient jeudi des négociations pour le deuxième jour consécutif, une première depuis l'interruption des pourparlers le 20 mai, suivie par la dispersion meurtrière d'un sit-in de manifestants devant le QG de l'armée le 3 juin.Le principal point de contentieux est de savoir si un civil ou un militaire prendra la tête d'une future instance qui doit superviser la période de transition de trois ans.Le dialogue, suspendu faute d'accord sur cette même question, a finalement repris après une intense médiation des émissaires éthiopiens et de l'Union africaine, qui ont présenté un plan de transition visant à sortir de l'impasse.Les généraux ont pris le pouvoir après le renversement par l'armée d'Omar el-Béhir, destitué le 11 avril après des mois de manifestations antirégime à travers tout le pays. Depuis, les manifestants réclament que les militaires transfèrent le pouvoir aux civils.
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