Michael Christopher, responsable du quotidien en arabe al-Watan, est détenu depuis mercredi dernier.Les Etats-Unis, les organisations internationales de défense des droits humains et les militants sud-soudanais se sont joints aux appels en faveur de la libération de Michael Christopher.Son épouse, Balita Rial, a précisé qu'elle n'avait plus eu de contact avec lui depuis jeudi dernier. Elle a tenté de lui rendre visite samedi mais elle n'a pas obtenu d'autorisation de le faire. Le téléphone du journaliste a été confisqué, selon son épouse."Il est détenu sans savoir pourquoi et il n'y a personne capable d'expliquer pourquoi il est en détention", a-t-elle dit à l'AFP.Lundi dernier, Christopher et son épouse ont dû quitter un avion qui devait les conduire à Nairobi, son passeport a été confisqué et il a reçu l'ordre de se présenter au siège des services de sécurité. Il aurait dû se rendre au Kenya pour des raisons médicales.Une fois sur place, il a été détenu, a ajouté son épouse, qui est préoccupée par sa santé et son bien-être.James Okuk, un militant local, a déclaré que Christopher devait soit être inculpé soit libéré."Si sa détention est légale, les charges à son encontre devraient être connues dans les 24 heures comme cela est prévu par la Constitution", a-t-il dit.L'ONG Human Rights Watch (HRW) est aussi intervenue dans cette affaire samedi, en disant que la manière dont était traité le journaliste était conforme aux abus dont sont victimes les journalistes au Soudan du Sud.L'ambassade des Etats-Unis à Juba a demandé dimanche la libération du journaliste.Christopher a provoqué la colère des autorités en écrivant sur les manifestations à Khartoum et au Soudan. Son journal a perdu en mars l'autorisation de publier. Selon HRW, des menaces de mort avaient été proférées contre le journaliste par le passé.Le Soudan du Sud est à la 139e sur 180 de l'index sur la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF).Selon RSF, des années de guerre civile ont affaibli les médias dans le pays et l'autocensure est très développée à la suite des pressions des autorités sur la presse. De 2014 à 2017, au moins dix journalistes ont été tués au Soudan du Sud.
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