Le Bureau politique national du Moden, fidèle à l'opposant en exil Hama Amadou et soutenu par les députés du parti, a annoncé la tenue d'un congrès dans la capitale, Niamey.Simultanément, Amadou Noma, éjecté mi-juillet du fauteuil de président par intérim du Moden par Hama Amadou, a convoqué un congrès dans la ville de Dosso (sud-ouest). Hama Amadou, fondateur du Moden en 2009, arrivé deuxième à la présidentielle de 2016, vit en exil après sa condamnation à un an de prison en mars 2017 pour une affaire de trafic international de bébés, qu'il a toujours qualifié de complot politique du pouvoir pour l'écarter.Des élections présidentielle et législatives doivent avoir lieu en 2021 au Niger. Ces scrutins doivent être précédés par des élections municipales et régionales.La convocation d'un congrès par M. Noma est intervenue après une décision d'un juge de référé déclarant le 26 juillet "de nul effet la décision" de Hama Amadou l'évinçant comme président par intérim. Le juge a dit avoir "constaté la déchéance de Monsieur Hama Amadou de la présidence du Moden", en raison de sa "condamnation à un an de prison", et qu'il "n'a (donc) pas qualité pour agir au nom" du parti. Mais, toujours le 26 juillet, le Bureau politique du Modem a désigné un nouveau président intérimaire pour remplacer Amadou Noma. "Il n'y a qu'un seul congrès, celui de Niamey qui est convoqué légalement par le Bureau politique national du parti", a réagi jeudi soir Hama Amadou, joint au téléphone depuis son lieu d'exil par la télévision privée Bonféreye. "Selon les textes du parti, c'est le Bureau politique qui convoque un congrès", a-t-il expliqué. Qualifiant de "guéguerre artificielle" la situation où est plongé son parti, il a dit avoir appris "sans surprise" son assignation en justice par Amadou Noma. En prélude au congrès de Dosso, des affiches géantes montrant côte à côte Hama Amadou et Amadou Noma étaient visibles en ville. M. Amadou, ex-Premier ministre (de 1999 à 2007) qui vit en exil depuis 2016 à l'étranger, risque de se voir écarter du prochain scrutin présidentiel à cause de sa condamnation. En 2018, il avait été déchu de son poste de député et remplacé par son suppléant. L'opposition, dont le Moden, refuse de siéger à la commission électorale et conteste le code électoral élaboré en 2017 et récemment adopté par le Parlement.
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