M. Bassolé qui fut l'un des piliers du régime de l'ex-président Blaise Compaoré - chassé en octobre 2014 par une insurrection populaire - est poursuivi pour "trahison, complicité d'attentat à la sûreté de l'État, meurtres, coups et blessures", au cours du putsch du 16 septembre 2015 qui avait 14 morts et 270 blessés.Le parquet a requis la prison à vie contre lui.Il est accusé de "trahison" sur la base d'un enregistrement téléphonique avec l'ancien président du parlement ivoirien Guillaume Soro."Tous ces éléments sonores mis en charge contre M. Bassolé sont sans origine, sans date", a déclaré Me Dieudonné Bonkoungou, l'un de ses avocats, estimant qu'ils n'ont pas de valeur probante car "aucune reconnaissance vocale" n'a été effectuée."Comment avoir un débat contradictoire sur ces écoutes alors que le mode d'obtention est douteux ? Pouvez-vous asseoir votre intime conviction sur une pièce dont on vous cache l'origine ?", a lancé Me Bonkoungou au tribunal, demandant le retrait de ces pièces du dossier.En ce qui concerne, les charges de "meurtres et coups blessures", "le parquet n'a pas dit qui il a tué, qui il a blessé" et "faire condamner M. Bassolé (pour cela) relève d'une absurdité", a estimé l'avocat.Quant à la "complicité d'attentat à la sûreté de l'État, il est "surréaliste de parler de l'implication de M. Bassolé", car celle-ci n'est évoquée qu'à partir du 26 septembre alors que le coup d'Etat s'est arrêté le 23 septembre, avec la remise du pouvoir aux civils, a soutenu l'avocat."Le général Bassolé ne peut être reconnu coupable de ces faits, le parquet n'ayant fourni aucun élément à charge. On vous demande de faire un travail de charlatan", a-t-il déclaré, plaidant la "relaxe pure et simple" de son client.Djibrill Bassolé, 62 ans, qui bénéficie d'une liberté provisoire en résidence surveillée, n'assiste plus depuis quelques mois aux audiences du tribunal militaire, pour des raisons de santé.Apparu affaibli au moment de sa première comparution au procès en décembre 2018, il a déjà passé deux mois en Tunisie, de mars à avril, pour des soins. Le 16 septembre 2015, des soldats du régiment de sécurité présidentielle, l'ancienne garde prétorienne de Blaise Compaoré, avaient en vain tenté de renverser le gouvernement de transition mis en place après sa chute.
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