L'occupation du pont enjambant le fleuve Sénégal, au coeur de Kayes, a débuté à minuit et devait se prolonger tout au long de la journée, ont expliqué les manifestants.Ils portaient des pancartes où l'on pouvait notamment lire que "la population de Kayes réclame la réparation de la route Bamako-Kayes et la relance des chemins de fer du Mali"."Sans route, sans train, pas de développement", "Trop d'accidents, trop de blessés, trop de morts", affirmaient d'autres pancartes.Zone de forte émigration, proche des frontières sénégalaise et mauritanienne, Kayes est une étape importante sur l'axe, très fréquenté par les camions, reliant la capitale malienne Bamako, 500 km plus à l'est, et la capitale sénégalaise Dakar, quelque 750 km à l'ouest.La ville est également située sur la ligne de chemin de fer stratégique Dakar-Bamako, longue de 1.286 km, construite à l'époque coloniale et dont la réhabilitation accumule les retards depuis plus de 15 ans."La route est gâtée. A certains endroits, elle est tellement mauvaise qu'on ne sait pas que c'est une route", a déclaré à l'AFP une manifestante "en colère", Aminata Dicko."Quand on prend cette route pour nos affaires, on y meurt. Des gens meurent, s'y blessent, les voitures font des accidents pour rien", a expliqué l'un des organisateurs de la manifestation, Cheick Camara, en se disant "très content" de la mobilisation et du blocage du pont pendant la journée.Pour un autre manifestant, Boubacar Niane, cela fait "des années" que les habitants réclament que la route soit réparée. "Malheureusement, on va de promesse en promesse et ça n'arrive pas", a-t-il déploré.
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