Les heurts ont éclaté la semaine dernière entre les tribus des Bani Amer et des Nouba à Port-Soudan, capitale de l'Etat de la Mer Rouge et principal port du Soudan. L'élément déclencheur n'est pas connu.Un comité de médecins proche de la contestation soudanaise a publié le bilan de ces heurts dans un communiqué listant les victimes au sein de trois hôpitaux de Port-Soudan: "126 blessés et 34 morts" dans un des établissements et "75 blessés et trois morts" dans les deux autres. La police soudanaise avait indiqué dimanche que 16 personnes avaient été tuées et que des forces avaient été déployées pour contenir les violences.Le Conseil souverain a décrété dimanche "l'état d'urgence (dans l'Etat) et ordonné la mise en place d'un comité d'enquête", selon un communiqué de cette instance qui assure depuis le 21 août la transition au Soudan, après la destitution en avril du président Omar el-Béchir sous la pression de la rue.Le gouverneur de la province et le chef de la sécurité ont été démis de leurs fonctions, est-il précisé dans le communiqué. Le Conseil souverain a également fait état "du recours pour la première fois aux armes dans le cadre de ces combats".Les affrontements tribaux sont fréquents au Soudan, notamment dans les régions reculées comme au Darfour (ouest).Le Soudan a été secoué pendant des mois par un mouvement de contestation inédit qui a mené à la destitution par l'armée de M. Béchir le 11 avril.Un accord signé entre les militaires au pouvoir et les meneurs de la contestation a mené à la formation la semaine dernière d'un Conseil souverain qui supervisera pendant un peu plus de trois ans la transition vers un pouvoir civil.
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