Ces 5.000 étudiants sont menacés d'exclusion parce qu'ils "n'ont pas pu s'inscrire dans les délais indiqués par la scolarité centrale de l'université, a expliqué lors d'une conférence de presse Martin Zéba, responsable du collectif des étudiants non inscrits de l'année 2017-2018 (BIEN: 2017-2018). "Nous sommes sur le point de perdre notre année académique", a déclaré avec angoisse Ganmien Attoubré, un autre étudiant.Le déroulement des études est gravement perturbé depuis des années dans cette université en raison de nombreuses grèves, tant des professeurs que des étudiants. Les inscriptions académiques peuvent intervenir longtemps après le début des cours, voire après les examens. Ce qui explique que les étudiants de certaines filières ne s'inscrivent qu'en 2019 pour l'année universitaire 2017-2018, ont expliqué à l'AFP des étudiants.L'administration a indiqué que les inscriptions non effectuées à temps ne seraient pas rattrapées. "Celui qui se fait appeler étudiant non inscrit, soit il est fraudeur, soit il est victime de sa propre négligence", a affirmé à l'AFP le directeur de la communication de l'université, Djofolo Doumbia.Les diverses démarches entreprises par les étudiants auprès des autorités administratives et religieuses pour obtenir une "réouverture des inscriptions", "sont restées vaines", s'est désolé Martin Zéba. "Même la marche blanche" organisée le 15 juillet "pour nous mettre à genoux afin de plaider pour une réouverture" des inscriptions n'y a rien fait.Devant cette situation, les étudiants ont appelé à l'aide le président de la République."Je demande au président Alassane Ouattara de délivrer tous ces étudiants en situation de détresse" en leur octroyant "une dernière chance d'inscription afin de régulariser leur situation", a lancé Martin Zéba.Selon lui, si certains étudiants ont fait preuve de négligence, la plupart ne sont pas responsables du retard d'inscription."La dernière période d'inscription a coïncidé avec la longue période de grève de la CNEC (syndicat des enseignants)." De plus, "le décalage des années académiques, la lourdeur administrative et la situation sociale défavorisée de certains étudiants" sont des facteurs qui expliquent la situation.
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