"Nous ne sommes pas dans nos services, nous ne sommes pas dans nos hôpitaux. Nous n'en avons simplement plus les moyens, nous sommes dans l'incapacité de travailler", a résumé à l'AFP le président du syndicat des médecins, Peter Magombeyi.Le Zimbabwe a sombré il y a près de vingt ans dans une crise économique et financière vertigineuse.Le nouveau dollar zimbabwéen, rétabli en juin dernier, ne cesse de dégringoler face au billet vert et l'inflation a atteint son plus haut niveau en dix ans en juin à +175%.Versé en devise locale, le salaire mensuel moyen d'un jeune médecin ne dépasse pas l'équivalent de 100 dollars américains, selon le Dr Magombeyi. "Nous n'avons plus d'argent pour le transport, nous n'avons plus d'argent pour la nourriture, pour payer l'école de nos enfants", a-t-il insisté.Les discussions engagées avec le gouvernement n'ont abouti à "aucune solution solide", a déploré le responsable syndical.Les médecins du secteur public hospitalier, au bord de la faillite comme la totalité des services publics du pays, s'étaient déjà mis en grève à la fin de l'année dernière pour obtenir une hausse des salaires et de meilleures conditions de travail, sans résultat.Le président Mnangagwa a succédé fin 2017 à Robert Mugabe, aux commandes du pays pendant trente-sept ans, et s'est engagé à relancer l'économie, mais en vain jusque-là.Sa population est confrontée depuis plusieurs mois à des pénuries régulières de denrées de première nécessité, comme la farine, le pain, l'huile ou le carburant, et privée d'électricité pendant de longues heures tous les jours.Environ 5 millions de personnes, soit un tiers des 16 millions d'habitants ont besoin d'une aide alimentaire, selon le programme alimentaire mondial (Pam)
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