Le Premier ministre Abdallah Hamdok, économiste chevronné qui a prêté serment il y a deux semaines, devait annoncer un gouvernement le 28 août, mais les Forces pour la liberté et le changement (FLC), fer de lance de la contestation ayant mené à la chute de Béchir, ne lui ont communiqué la liste des "ministrables" que la veille."L'annonce du gouvernement aura lieu dans un délai maximum de 48 heures", a déclaré dans un communiqué le Conseil souverain, instance à majorité civile mais dirigée par un militaire qui doit superviser la période de transition.Le Conseil a fait cette annonce après s'être réuni mardi avec le Premier ministre.M. Hamdok a expliqué que le délai tenait à sa volonté de former "un gouvernement plus représentatif des différents Etats du Soudan", selon le Conseil. Il a dit aussi vouloir garantir "un équilibre" entre le nombre d'hommes et de femmes, poursuit le Conseil, qui précise qu'une nouvelle rencontre est prévue mercredi avec le Premier ministre.Le Soudan s'est doté d'un Conseil souverain à la suite de la signature d'un accord le 17 août entre le Conseil militaire de transition, qui avait succédé à M. Béchir, et les meneurs de la contestation. Cet accord trace les grandes lignes d'une période de transition qui doit durer un peu plus de trois ans et ouvrir la voix à des élections démocratiques.La rencontre de mardi s'est aussi penchée sur la création d'une commission chargée de pourparlers de paix avec les groupes armés.Des rebelles des régions marginalisées du Darfour, du Nil Bleu et du Kordofan-Sud se sont battus pendant des années contre le régime de Béchir, renversé par l'armée après quatre mois de manifestations inédites déclenchées par le triplement du prix du pain.Samedi, quatre groupes rebelles au Darfour (ouest) ont annoncé qu'ils négocieraient avec les autorités de transition en adoptant une position commune, sans donner plus de détails.Le retard dans la nomination du cabinet n'est pas le premier délai dans la période de transition du Soudan, après plusieurs décennies d'un régime autoritaire. La nomination des 11 membres du Conseil souverain avait été retardée en raison de différends au sein des FLC, avant d'être finalement annoncée le 21 août.
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