Selon Raul Obiang, le chef du service d'information de la chaîne Asonga TV qui s'est rendu au commissariat de Bata, le directeur adjoint de la sécurité lui a affirmé que ses journalistes étaient détenus parce qu'ils "ont fait un travail qu'ils ne devaient pas faire".La nature exacte des faits reprochés aux deux journalistes, Melanio Nkogo et Ruben Dario Bacale, n'a pas été précisée par la police, a ajouté M. Obiang. Le week-end précédant leur arrestation mardi de la semaine dernière, Asonga TV avait diffusé une interview réalisée par les deux journalistes avec un juge du tribunal d'instruction de Bata, Nazario Oyono, qui avait été suspendu de ses fonctions quelques jours auparavant.M. Oyono a été suspendu pour "irrégularité" le 21 août par le président de la Cour suprême, David Nguema Obiang, alors que les deux magistrats s'accusent mutuellement d'avoir empêché la tenue d'un procès pour détournement de fonds.Pour Reporters sans frontières, qui appelle les autorités à libérer les deux journalistes, "cela illustre l'extrême vulnérabilité des journalistes" équato-guinéens "qui craignent pour leur liberté", a affirmé à l'AFP Arnaud Froger, responsable du bureau Afrique de l'ONG.Il souligne que la Guinée équatoriale est 165ème pays sur 180 en matière de liberté de la presse selon le classement mondial établi par son ONG, et rappelle le cas de Ramon Nse Esono Ebalé, caricaturiste emprisonné pendant cinq mois et libéré début mars 2018.La radio télévision Asonga, unique média audiovisuel privé de ce petit pays d'Afrique centrale, est la propriété du vice-président de la République Teodorin Nguema Obiang par ailleurs fils et dauphin de son père, le président Teodoro Obiang Nguema au pouvoir en Guinée équatoriale depuis 40 ans.
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