"Les attaques armées et l'insécurité continuent d'affecter certaines parties du nord et de l'est du Burkina Faso, entraînant des déplacements forcés", explique lundi le Bureau des affaires humanitaire de l'ONU (Ocha), dans un communiqué. "Près de 289.000 personnes déplacées vivent dans des communautés d'accueil ou des sites de déplacement dans les régions Centre-Nord, Est, Nord et du Sahel", et "de plus en plus de personnes déplacées cherchent refuge dans des centres urbains tels que Djibo et Dori (Sahel) et Kaya (Centre Nord)", selon Ocha. "L'accès à la nourriture, aux moyens de subsistance et aux services de base devient de plus en plus difficile tant pour les communautés déplacées que pour les communautés d'accueil", s'alarme l'agence onusienne.Le nombre de déplacés a plus que triplé depuis le début de l'année (82.000 en janvier), selon les estimations de Ocha.Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) a de son côté alerté lundi sur la situation sanitaire difficile au Burkina, estimant que "500.000 personnes se sont retrouvées privées de soins au cours des six derniers mois" à cause de la violence armée."125 centres de santé" étaient "affectés par la violence armée" en août (60 ont fermé leurs portes et 65 ne sont plus que partiellement opérationnels), contre "10 au début de l'année". "Les professionnels de la santé sont nombreux à quitter les zones rurales en proie à la violence armée", selon le CICR."À cause de la violence, l'accès aux soins de santé est devenu une gageure dans certaines régions du Burkina Faso", a déclaré le président du CICR Peter Maurer après sa rencontre avec le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré à Ouagadougou vendredi.Autre conséquence des violences armées, "la famine et la malnutrition constituent une préoccupation majeure, avec 1,2 million de personnes en situation d'insécurité alimentaire", selon le CICR, qui indique avoir distribué des vivres à 22.000 déplacés et fourni une aide médicale à 21.000 personnes au premier semestre.Le Burkina Faso, pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, est pris depuis quatre ans et demi dans une spirale de violences, attribuées à des groupes armés jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda et d'autres au groupe Etat islamique. Depuis début 2015, les attaques jihadistes, de plus en plus fréquentes et meurtrières, en particulier dans le Nord et l'Est, ont fait plus de 570 morts, selon un décompte de l'AFP.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.