Melanio Ncogo et Ruben Dario Bacale, tous deux journalistes de la télévision Asonga, avaient été arrêtés le 27 août dernier mais aucune charge n'a été retenue contre eux et la nature des faits qui leur sont reprochés n'a pas été précisée par la police, a dit à l'AFP Melanio Nkogo, qui juge avoir été détenu "pour nous intimider".Le week-end précédant leur arrestation fin août, Asonga TV avait diffusé une interview réalisée par les deux journalistes avec un juge du tribunal d'instruction de Bata, Nazario Oyono, qui avait été suspendu de ses fonctions quelques jours auparavant.M. Oyono a été suspendu pour "irrégularité" le 21 août par le président de la Cour suprême, David Nguema Obiang, alors que les deux magistrats s'accusent mutuellement d'avoir empêché la tenue d'un procès pour détournement de fonds."Nous sommes libres et allons continuer à exercer notre profession de journaliste en donnant les informations de façon objective" a poursuivi Melanio Ncogo.Le journaliste estime devoir sa libération au chef de l'Etat et au vice-président de la République qui auraient selon lui ordonné leur libération.La radio-télévision Asonga, unique média audiovisuel privé de ce petit pays d'Afrique centrale, est la propriété du vice-président de la République, Teodorin Nguema Obiang, par ailleurs fils et dauphin de son père, le président Teodoro Obiang Nguema, au pouvoir depuis 40 années.Reporters sans frontières avait appelé à la libération des deux journalistes, estimant que leur arrestation illustrait "l'extrême vulnérabilité des journalistes" équato-guinéens "qui craignent pour leur liberté".
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