En juillet 2018, une vidéo montrant des hommes en tenue militaire,exécutant sommairement deux femmes et leurs deux enfants avait été publiée sur les réseaux sociaux. Le gouvernement avait annoncé avoir ouvert une enquête, tout en qualifiant la vidéo de "fake-news"et d'"horrible trucage". Mais, il s'était rétracté en août, annonçant l'arrestation de sept militaires. Les faits se seraient produits en 2015, selon l'ONG de défense des droits de l'homme Amnesty International.Les sept militaires mis en cause, dont un capitaine, sont poursuivis pour "coaction d'assassinat, violation de consigne et complicité des mêmes faits" selon l'acte d'accusation. La présidente du tribunal militaire a renvoyé le procès au 21 octobre en raison de l'absence des défenseurs des accusés, les avocats camerounais observant depuis lundi une grève de cinq jours, a constaté l'AFP. Lancé par le barreau du Cameroun, ce mouvement était très suivi lundi. Dans les principaux tribunaux de Douala (sud) et Yaoundé, aucun avocat n'était présent pour plaider, selon des sources concordantes. Beaucoup d'audiences ont été renvoyées. Les avocats protestent notamment contre l'entrave au libre accès à leurs clients dans les lieux de détention et dénoncent également la pratique de la torture par les enquêteurs pour obtenir des aveux. Le procès des sept militaires devait initialement s'ouvrir en août mais a déjà été renvoyé deux fois.
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