Candidat malheureux à la présidentielle de février, Sowore, âgé de 48 ans, a été arrêté en août par le Département des services de l'État (DSS) pour avoir appelé sur Internet à l'organisation d'une manifestation de masse, "Révolution maintenant".Pourfendeur virulent du président Buhari, il est aussi le fondateur du journal en ligne Sahara Reporters, qui se présente comme un média d'investigation indépendant dans un pays où la liberté de la presse ne va pas de soi, après presque trois décennies de dictature militaire et un fragile retour à la démocratie depuis 1999.La semaine dernière, le tribunal avait ordonné sa libération après 45 jours de détention mais le DSS n'a pas suivi la décision de justice et l'a gardé en détention.Sowore restera donc en détention au moins jusqu'à la prochaine audience, prévue vendredi, lors de laquelle il sera de nouveau question de sa libération sous caution.Il a plaidé non coupable des accusations de trahison, mais aussi de blanchiment d'argent et de cyberharcèlement contre le chef de l'Etat.La situation de Sowore a soulevé l'indignation sur les réseaux sociaux et dans les milieux intellectuels nigérians, des figures comme le prix Nobel de littérature Wole Soyinka dénonçant publiquement les atteintes aux droits individuels.Plusieurs figures de l'opposition nigériane poursuivies pour corruption ou atteinte à la sécurité de l'Etat sont toujours incarcérées malgré des décisions de justice ordonnant leur libération.
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