Une trentaine d'entreprises, d'investisseurs et de médias se sont indignés des pratiques policières dans un communiqué après l'arrestation d'un ingénieur en informatique basé à Lagos, Toni Astor, qui a affirmé avoir été battu et s'être fait extorquer de l'argent.Astor a déclaré sur Twitter que des agents de la Brigade spéciale de répression des vols (SARS), régulièrement accusée de violences, l'avaient agressé après l'avoir trouvé en possession d'un ordinateur et obligé à retirer de l'argent de son compte pour le leur donner."Le fait que (...) la police nigériane cible des ingénieurs en informatique n'est pas nouveau à Lagos, c'est la dernière d'une série d'attaques", s'indigne le communiqué commun, qui menace d'engager des poursuites judiciaires collectives devant les tribunaux."C'est une préoccupation constante pour la communauté technologique nigériane. Nous avons déjà un problème de talents dans notre secteur, mais la police, en particulier le harcèlement de la SARS, accentue la fuite des cerveaux", ajoute le texte.La police des polices nigériane a réagi lundi sur Twitter en annonçant qu'elle ouvrait une enquête sur l'incident impliquant Toni Astor.Lagos, bouillonnante capitale économique de 20 millions d'habitants, est devenue un pôle technologique incontournable pour les développeurs du continent. Mais la première économie d'Afrique abrite également de puissants réseaux actifs dans la cybercriminalité et la fraude, avec des gangs connus localement sous le nom de "Yahoo boys". Début septembre, les autorités nigérianes et américaines ont déclaré avoir arrêté près de 300 personnes dans le cadre d'une enquête de plusieurs mois contre les escroqueries en ligne visant à détourner des virements électroniques d'entreprises et de particuliers.
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