Ils ont barré les routes autour de Botro (40 km au nord-ouest de Bouaké, centre) et de Languibonou (ouest de Bouaké)."Libérez Mangoua, libérez Mangoua", scandaient des jeunes qui ont élevé plusieurs barrages à Languibonou sur la route qui mène à Béoumi, théâtre en mai de violences intercommunautaires qui avaient fait 10 morts."A Botro, on a commencé très tôt le matin aux environs de 6H00. On proteste contre l'arrestation abusive et incompréhensible du président du conseil régional du Gbêkê", a affirmé Célestin Kouadio, un responsable local du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI).M. Mangoua est l'un des vice-présidents du PDCI,ancien partenaire de la coalition au pouvoir, devenu le principal parti d'opposition.Les forces de l'ordre venues en grand nombre de Bouaké ont obtenu des manifestants des deux localités la levée des barrages et le trafic a pu reprendre.Selon le procureur, "il a été découvert à la résidence de M. Mangoua Jacques, 991 munitions de guerre de 7,62 mm, 49 munitions de fusils de type calibre 12 et 40 nouvelles machettes".L'entourage de Jacques Mangoua crie au "complot": "c'est le président lui-même qui a averti la gendarmerie", avait assuré samedi à l'AFP Moïse Amani, chargé de mission auprès de M. Mangoua. "On arrête quelqu'un sans preuve (...) Toute la jeunesse PDCI dans le département de Botro et la population, nous disons non à cette injustice", a déclaré mercredi M. Kouadio à l'AFP."Les enjeux de cette affaire sont ailleurs, M. Mangoua préside une région qui se trouve être la plus grande de la Côte d'Ivoire et qui par conséquent est vitale pour les élections présidentielles 2020. Il préside une région stratégique et est de l'opposition, alors cela est insupportable pour certains hommes politiques", a écrit à l'AFP sa fille Joanne Mangoua.
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