Des douzaines de "bandits", comme ils sont appelés au Nigeria, ont attaqué jeudi un poste militaire dans le village reculé d'Anka, dans l'Etat de Zamfara, tuant 9 soldats. "Nous avons perdu 9 hommes dans cette attaque de bandits", a expliqué un haut gradé de l'armée nigériane en poste à Gusau, la capitale de Zamfara. "Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de l'évènement", a-t-il ajouté. Cette attaque semble être une vengeance après que l'armée a tué de nombreux "bandits" et détruit leur camp de base dans une forêt alentour, début octobre, a rapporté Bube Mani, un habitant d'Anka. C'est la première attaque importante dans la région depuis deux mois, depuis que les groupes armés et les autorités ont commencé à mener des négociations pour un cessez-le-feu. La situation est très préoccupante dans cette région, qui comprend les États de Katsina, Zamfara, Kaduna et Sokoto, où l'on s'inquiète notamment de l'infiltration de groupes islamistes dans ces gangs criminels devenus très puissants au cours des douze derniers mois. Les communautés rurales ont formé des milices d'autodéfense pour pallier le manque de policiers ou de militaires. Mais ces milices sont elles-mêmes accusées d'exécutions de bandits présumés, ce qui exacerbe les violences. Les violences ont causé le déplacement massif des populations dans la région ou vers le Niger voisin et les Nations unies se sont récemment inquiétées de la détérioration des conditions humanitaires et sécuritaires.
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