Lors d'une conférence de presse à Genève, le directeur du Programme pour les urgences de l'OMS, Michael Ryan, de retour de la République démocratique du Congo, a fait part de son "optimisme prudent" face à la situation."Nous avons considérablement confiné le virus dans une zone géographique beaucoup plus petite, maintenant nous devons tuer le virus", a-t-il assuré. Il a précisé que cette zone se trouvait entre les localités de Mambasa, Komanda, Beni et Mandima, située à cheval entre le Nord-Kivu et l'Ituri, dans l'est de la RDC.Pour le responsable de l'OMS, "le problème est qu'il est de retour dans des zones où l'insécurité est très grande", en raison notamment d'activités illégales liés à l'industrie minière et aux miliciens maï-maï.L'actuelle épidémie d'Ebola est la dixième sur le sol congolais depuis 1976 et la deuxième la plus grave de l'histoire après celle qui a fait quelque 11.000 morts en Afrique de l'Ouest en 2014.Elle a été déclarée le 1er août 2018 à Mangina. L'épidémie a jusqu'à présent tué 2.144 personnes, selon l'OMS.Un deuxième vaccin, développé par Johnson & Johnson (administré en deux doses à 56 jours d'intervalle), doit être introduit ces prochains jours dans les zones où le virus est absent, notamment à Goma, où il fera office de "pare-feu" à Ebola, a indiqué M. Ryan.La ville de Goma a enregistré des cas d'Ebola depuis mi-juillet mais le virus y est désormais absent. Le vaccin fabriqué par Merck Sharp and Dohme (une dose confère une immunité complète dix jours après injection) continuera, lui, à être utilisé dans les régions infectées. Ce vaccin est administré selon la "stratégie en anneau", suivant laquelle toutes les personnes qui sont entrées en contact avec un cas confirmé sont vaccinées. Depuis juin, la stratégie de vaccination de ce premier vaccin a été élargie, a expliqué M. Ryan. Les personnes pour qui le risque de contracter la maladie est élevé ont aussi la possibilité de bénéficier d'une "vaccination géographiquement ciblée" selon l'OMS. Cette stratégie consiste à vacciner tous les habitants d'un quartier ou d'un village et pas seulement les contacts connus et les contacts des contacts, précise l'organisation.
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