La vidéo, visible sur le site internet de la section zurichoise de l'UDC, parti populiste antimigrants, décrit les crimes supposés commis par des Erythréens en Suisse, et affirme qu'il ne s'agit pas de "vrais réfugiés" car ils ne sont pas menacés dans leur pays. "YouTube bloque notre vidéo. Nous considérons qu'il s'agit là d'une censure et d'une atteinte à la liberté d'expression", a dénoncé la section zurichoise de l'UDC sur twitter.L'UDC est depuis 2003 le premier parti de Suisse. Il devrait à nouveau terminer en tête aux élections parlementaires du 20 octobre, selon les sondages.Interrogé par l'AFP, le secrétaire et directeur de l'UDC Zurich, Martin Suter, a expliqué être intervenu auprès de Google, propriétaire de YouTube depuis 2006, pour lui demander de remettre en ligne la vidéo. "Nous avons donné à Google un délai, jusqu'au 13 octobre", a-t-il précisé, dans un courriel.Durant une minute et 26 secondes, la vidéo évoque, sur fond de drapeau suisse ensanglanté et de musique angoissante, des "coups de couteaux, des viols, des violences, des actes de maltraitance et de délinquance" attribués selon l'UDC à des Erythréens.La vidéo montre également des articles de journaux rapportant des délits attribués à des ressortissants érythréens, et affirme que les Erythréens "ne sont pas de vrai réfugiés" car ils "ne sont pas menacés de mort" dans leur pays.Sur le site YouTube, il est indiqué que "cette vidéo a été supprimée, car elle ne respectait pas le règlement de YouTube concernant les contenus incitant à la haine".L'an dernier, les Erythréens ont été les principaux demandeurs d'asile, bien que la Suisse ait décidé en 2017 de durcir leurs conditions d'accueil en ne leur accordant plus automatiquement le statut de réfugiés. Le nombre de demandes d'asile déposées par des Erythréens continue de chuter, baissant de 16,3% par rapport à 2017 (2.825 demandes), selon les chiffres officiels.Dans la foulée de la guerre contre l'Ethiopie (1998-2000), l'Erythrée s'est murée dans l'isolationnisme. Le régime, devenu ultra-autoritaire, a fait taire toute voix dissidente, emprisonnant opposants et journalistes, tout en imposant à la population une conscription obligatoire et illimitée. Une répression qui a poussé des centaines de milliers d'Erythréens à fuir vers l'Europe.
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