Pour le moment, les autorités étaient encore à la recherche de l'avion et n'ont pas donné d'explication à sa disparition. A Kinshasa, des manifestants ont incendié des pneus sur la chaussée et bloqué des routes sur le boulevard Lumumba menant à l'aéroport de Ndjili. Le quartier Limete dans le centre de Kinshasa était également paralysé vendredi en fin de matinée. Les manifestants, principalement des hommes, ont pris d'assaut ce quartier résidentiel où est situé le siège de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, parti présidentiel), dénonçant la disparition de l'avion-cargo. Tous pointaient d'un doigt accusateur le camp de l'ex-président Joseph Kabila d'être derrière la disparition de cet avion. "C'est une planification que nous attribuons au FCC (Front commun pour le Congo de Kabila) qui cherche à rebondir pour reprendre le pouvoir du peuple", a déclaré un jeune leader de l'UDPS, Fils Mukoko. "Si Kabila ose faire un coup d'État, nous allons marcher sur Kingakati (la ferme de l'ex-président), nous irons jusqu'au crash", a-t-il menacé."On connait les joueurs et leur jeu. Nous dénonçons cette disparition de l'avion. Pour nous, on a plutôt cherché à éliminer Fatshi (le surnom de Félix Tshisekedi). Mais, grâce à Dieu, ça n'a pas marché", a lancé Moïse Tshibasu, un militant d'une vingtaine d'années.L'avion-cargo qui transportait au moins huit personnes dont des militaires, a disparu jeudi dans l'est de la RDC.Le président Tshisekedi était rentré jeudi soir à Kinshasa, après avoir bouclé sa deuxième visite de quatre jours dans la région de Beni (Nord-Kivu, est), l'une des zones les plus instables de l'est du pays.Tôt vendredi matin, l'Autorité de l'aviation civile de la RDC (AAC) avait indiqué qu'"un avion-cargo de type Antonov 72 opéré par la force aérienne de la RDC, assurant la logistique présidentielle" jeudi et qui avait "à son bord 4 membres d'équipage et 4 passagers civils et militaires (...), a perdu contact avec le centre de contrôle (...) 59 minutes après son décollage" de Goma."Un avion peut faire un crash normal pour des raisons techniques, mais ce qui s'est passé hier (jeudi), c'est un attentat contre le chef de l'État, un coup d'État manqué. C'est Kabila qui a organisé cela avec ses acolytes", a affirmé un habitant de Kinshasa, Shalako Mushala. Investi en janvier, le président Tshisekedi est en alliance avec son prédécesseur Joseph Kabila dont le regroupement Front commun pour le Congo (FCC) détient la majorité au Parlement et dans les Assemblées provinciales.
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