L'actuel et l'ancien président se sont réjouis d'une rencontre "empreinte de fraternité et de sérénité", selon une déclaration conjointe lue à l'issue de ce rendez-vous qualifié d'historique par les médias sénégalais.
Je remercie très chaleureusement le Président Abdoulaye Wade pour sa disponibilité mais également pour la sollicitude et les prières formulées à mon égard. pic.twitter.com/etSoOSAS0Z
— Macky Sall (@Macky_Sall) October 12, 2019
Trois heures plus tôt, Macky Sall avait accueilli son hôte dans la cour du Palais de la République, sous le regard des membres de la garde d'honneur, habits rouges et sabres au clair. Durant leurs échanges, les deux hommes ont évoqué la situation politique nationale, le processus électoral, le statut du chef de l'opposition ou encore les questions de sécurité, selon la déclaration conjointe.
L'ex-président Wade a aussi "fait des recommandations au président Macky Sall pour qu'il déploie tous les efforts nécessaires à la maîtrise de la gestion du pétrole, du gaz et des autres ressources naturelles", selon la même source, alors qu'un reportage de la BBC sur l'attribution des marchés de gaz et de pétrole et la mise en cause du frère du président ont rejailli ces derniers mois sur Macky Sall.Macky Sall, 57 ans, et Abdoulaye Wade, 93 ans, ont également remercié le calife général de la confrérie des mourides, Mountakha Mbacké, pour avoir facilité leurs retrouvailles.
L'actuel et l'ancien président étaient apparus ensemble pour la première fois en public depuis des années le 27 septembre lors de l'inauguration d'une imposante mosquée construite à Dakar par la confrérie, plus influente que jamais.
La déclaration conjointe ne fait en revanche aucune allusion au fils et héritier politique de l'ancien président, Karim Wade, dont le sort est à l'origine de la brouille entre les deux hommes. Karim Wade a été condamné en 2015 à six ans de prison ferme et à plus de 210 millions d'euros d'amende pour "enrichissement illicite". Après trois ans de prison, dont deux en préventive, il a été gracié par Macky Sall et libéré en 2016. Il vit depuis en exil au Qatar et reste sous la menace d'une "prise de corps" s'il rentre au pays sans payer son amende.
Désigné candidat du PDS à la dernière présidentielle de février, sa candidature avait été rejetée par le Conseil constitutionnel en raison de sa condamnation. Son père avait alors appelé à boycotter une élection qu'il considérait comme "verrouillée" et qui a été remportée dès le premier tour par Macky Sall. Depuis plusieurs semaines, la presse sénégalaise spécule sur une possible amnistie de Karim Wade.
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