Vendredi, la justice zimbabwéenne a déclaré "illégale" la grève des médecins du public dont le mouvement perturbe les hôpitaux et a exigé qu'ils reprennent le travail "dans les 48 heures".Dimanche, l'Association zimbabwéenne des médecins des hôpitaux (ZHDA), à l'origine du mouvement, a annoncé qu'elle allait faire appel de cette décision de justice."Nous avons pris note de la décision mais malheureusement nous n'avons pas les moyens de nous y soumettre", a déclaré lundi le porte-parole de la ZHDA, Masimba Ndoro."Nous sommes toujours dans l'incapacité" d'aller travailler, a-t-il dit à l'AFP. "Il n'y a rien que nous puissions faire tant que nous n'avons pas les moyens de travailler et de satisfaire nos besoins de base."Les médecins affirment que leur salaire a perdu quinze fois sa valeur en l'espace d'un an. Le Zimbabwe est plongé depuis une vingtaine d'années dans une terrible crise économique. Ce pays d'Afrique australe a récemment renoué avec des pénuries, la dégringolade de la monnaie locale et l'hyperinflation - plus de 300% en rythme annuel en août, selon la Banque mondiale, plus du double selon les estimations d'économistes.Les négociations entre le gouvernement et les médecins grévistes sont dans l'impasse depuis que la ZHDA a rejeté début octobre une proposition du gouvernement d'augmenter les salaires de 60%. Du fait de la dévaluation du dollar zimbabwéen, les médecins ne gagnent plus que l'équivalent d'une centaine d'euros par mois. Certains sont contraints de faire des petits boulots pour joindre les deux bouts, d'autres de puiser dans leurs économies.La semaine dernière, les infirmiers exerçant dans deux des plus grands hôpitaux d'Harare se sont joints à la grève, selon des médias locaux.Lundi, le syndicat des enseignants en zone rurale a également appelé ses membres à ne pas se rendre au travail afin d'obtenir une revalorisation de leurs salaires.
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