"J'abandonne aujourd'hui mes fonctions de chef de la DA", a déclaré devant la presse M. Maimane, premier Noir à diriger ce mouvement longtemps considéré comme un parti de Blancs.
Dans une longue déclaration, M. Maimane, 39 ans, a dénoncé les "attaques coordonnées" d'une frange du parti opposée à sa politique en faveur de la majorité noire du pays.
"Ces derniers mois, il est devenu évident qu'il existait au sein de la DA un groupe qui n'était pas d'accord avec moi, avec la direction que prenait le parti", a-t-il déploré en pointant du doigt une "campagne de dénigrement" et de "diffamation".
"C'est donc avec tristesse mais pour continuer mon combat pour la politique à laquelle je crois et pour le pays que j'aime que je quitte mes fonctions de chef de la DA", a-t-il conclu.
M. Maimane dirigeait le parti depuis 2015.
Sous sa direction, l'Alliance démocratique a remporté un succès historique aux élections locales un an plus tard en ravissant à l'ANC la tête de plusieurs municipalités emblématiques, dont Johannesburg et la capitale politique sud-africaine Pretoria.
Mais le parti a subi un échec en mai lors des élections générales en ne recueillant que 20,6% des voix, en nette baisse.
Son ancienne cheffe Helen Zille, une Blanche qui a suscité la polémique en saluant les aspects "positifs" du colonialisme, menait depuis des mois la fronde contre M. Maimane.
Lundi, le maire noir de Johannesburg Herman Mashaba avait annoncé sa démission et son départ de la DA, dénonçant lui aussi "un groupe de gens" au sein du parti "qui pensent que la race n'est pas un critère pertinent dans le débat sur les inégalités et la pauvreté en Afrique du Sud".
L'ANC de feu Nelson Mandela a remporté les élections législatives en mai dernier mais avec le plus mauvais score national de son histoire à 57,8% des voix.
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