"Nous avons examiné pendant plus de deux semaines l'intégralité du dossier et des éléments à charge et nous avons conclu que cet appel n'est pas fondé", a déclaré le président de la Cour, Tanko Muhammad, à l'énoncé de la décision."L'appel est rejeté", a-t-il ajouté, précisant que les motifs sur lesquels est basée la décision de la Cour, prise à l'unanimité par sept magistrats, seront communiqués "à une date ultérieure".Ce jugement met fin à un contentieux électoral qui durait depuis plus de huit mois, suite au scrutin contesté du 23 février. Muhammadu Buhari, le candidat du Congrès de tous les Progressistes (APC), a été déclaré vainqueur de la présidentielle de février, avec 56% des voix contre 41% pour son principal opposant, Atiku Abubakar, du PDP.Le candidat malheureux avait dénoncé une "parodie d'élection", entachée selon lui de nombreuses irrégularités et tricheries. L'opposition avait déposé en mars une requête pour faire annuler les résultats, déjà rejetée en première instance mi-septembre. Cette dernière décision était donc attendue et n'est une surprise pour personne au Nigeria. Le gouvernement de Buhari a déjà été formé et est entré en fonction au mois d'août. Les observateurs locaux et ceux de l'Union européenne avaient souligné des problèmes "graves" dans l'organisation du vote (retards à l'ouverture des bureaux, intimidation d'électeurs, destruction de matériel électoral), et dénombré au moins 53 morts dans des violences électorales. En 2015, Muhammadu Buhari avait remporté le scrutin face au président sortant Goodluck Jonathan, devenant le premier candidat de l'opposition à arriver au pouvoir depuis la fin, en 1999, des dictatures militaires.
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