Charles Blé Goudé, acquitté en première instance de crimes contre l'humanité par la Cour Pénale internationale (CPI), est actuellement en liberté conditionnelle aux Pays-Bas en attendant l'examen de l'appel de la procureure par la CPI."Nous constatons que la sous-traitance du dossier Charles Blé Goudé ayant échoué à la CPI, le pouvoir ivoirien tente d'utiliser l'appareil judiciaire pour faire aboutir son propre agenda politique, donnant ainsi l'impression de regretter ce transfèrement" a déclaré Patrice Saraka, secrétaire général du Cojep, lors d'une conférence de presse.M. Saraka a déploré "l'utilisation de la justice à des fins politiques" par le régime ivoirien pour (...) empêcher Blé Goudé de participer pleinement à la vie politique en Côte d'Ivoire". "La vérité c'est que Charles Blé Goudé n'est pas poursuivi pour ce qu'il a fait mais pour ce qu'il est, pour ce qu'il représente c'est-à-dire un leader charismatique, un adversaire politique redoutable".Jeudi, le procureur général de la Cour d'appel d'Abidjan Léonard Lebry, a affirmé que "le tribunal allait le juger (Blé Goudé)", notamment pour des "faits concernant des actes de torture, homicides volontaires, viol", soulignant qu'il ne disposait pas encore de la "requalification pénale" exacte des faits. "Il n'y a pas identité des poursuites entre les faits jugés par la CPI et ceux examinés en ce moment par les juridictions ivoiriennes non seulement parce qu'ils ne concernent pas les mêmes événements mais ensuite parce qu'ils ne couvrent pas la même période. Celle visée par les poursuites en Côte d'Ivoire est plus large", a-t-il précisé."A la réalité, au vu de la variation des accusations en l'espace de trois semaines (...) la justice ivoirienne ne sait pas pourquoi elle poursuit Charles Blé Goudé", conclut le Cojep.Elu en août à Abidjan à la tête de son parti, Blé Goudé, qui a reconnu avoir des ambitions présidentielles à long terme (après 2020), était dans les années 2000 surnommé "le général des rues" pour sa capacité à mobiliser les partisans du président de l'époque, Laurent Gbagbo, grâce au mouvement des Jeunes patriotes, souvent qualifié de milice.Ses détracteurs et les ONG internationales considèrent qu'il a été un des principaux acteurs de la montée de la tension en Côte d'Ivoire dans la décennie 2000, qui a culminé en 2010-2011 dans les violences post-électorales ayant fait plus de 3.000 morts.
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