Six Tanzaniens tués dans une attaque près de la frontière du Mozambique

"Les assaillants, vraisemblablement venus du Mozambique, les ont rassemblés (les villageois) avant d'ouvrir le feu", a affirmé le chef du département des enquêtes criminelles de la police tanzanienne, Robert Boaz, au cours d'une réunion publique non loin du lieu de l'attaque, dans le district de Tandahimba (sud-est)."Six sont morts et sept ont été blessés", a-t-il indiqué.L'attaque a été menée contre le village de Ngongo, situé côté tanzanien sur un îlot de la rivière Ruvuma, qui délimite une partie de la frontière entre la Tanzanie et le Mozambique, a précisé M. Boaz."La police et les autres corps de sécurité font tout pour que toutes les personnes impliquées soient arrêtées et traduites en justice", a-t-il soutenu. "Aucune goutte de sang d'un Tanzanien ne peut être versée impunément", a-t-il ajouté, appelant la population à coopérer avec la police.L'identité des assaillants ainsi que leurs motivations restent pour l'heure inconnue.Selon les médias mozambicains, des Tanzaniens figurent parmi les islamistes présents dans la province mozambicaine de Cabo Delgado, frontalière avec la Tanzanie. Depuis presque deux ans, ces jihadistes ont multiplié les raids contre de nombreux villages de cette province, tuant au moins 300 civils et entrainant le déplacement de dizaines de milliers d'autres.Le chef de la police tanzanienne, Simon Sirro, avait par ailleurs affirmé en octobre 2018 que des "criminels" tanzaniens en fuite cherchaient "à établir leur base au Mozambique". Ces criminels sont selon lui impliqués dans plusieurs meurtres, en 2016 et 2017, de policiers et d'autorités administratives locales dans le district de Kibiti (est).Les mobiles de ces attaques en 2016 et 2017 sont restés flous, mais le président John Magufuli avait laissé entendre en juin 2017 qu'il y aurait des motivations religieuses derrière ces meurtres, que certains ont imputé à des extrémistes musulmans.