Selon des documents révélés par le site WikiLeaks, en collaboration avec plusieurs médias dont le quotidien The Namibian, la société de pêche Samherji, basée en Islande, aurait versé des pots-de-vin à de hauts responsables namibiens pour s'assurer l'accès aux ressources halieutiques de la Namibie.Deux ministres namibiens, celui de la Pêche, Bernard Esau, et de la Justice, Sackeus Shanghala, sont mis en cause dans ces documents."A la suite d'informations de presse portant sur des allégations de corruption visant deux ministres", le chef de l'Etat Hage Geingob "a eu une réunion aujourd'hui (mercredi) au palais présidentiel avec Sackeus Shanghala et Bernard Esau pour les entendre à la lumière de la gravité des informations", a déclaré le porte-parole de la présidence, Alfredo Hengari. "Compte tenu de la sévérité des allégations dans la presse, le ministre de la Pêche, Bernard Esau, et le ministre de la Justice, Sackeus Shanghala, ont remis au président leur démission, avec effet immédiat", a-t-il ajouté dans un communiqué.La pêche est l'une des principales sources de devises de la Namibie, pays d'Afrique australe bordé, sur sa façade ouest, par l'océan Atlantique.WikiLeaks a obtenu les documents compromettants (emails, rapports internes, présentations...) via un ancien directeur de Samherji en Namibie, Johannes Stefansson, qui coopère avec la police namibienne saisie du dossier.Selon WikiLeaks, la société Samherji s'était également engagée à construire des infrastructures en Namibie et de créer des emplois, mais ces engagements n'ont jamais été tenus. Ce scandale intervient à deux semaines des élections générales en Namibie où le président Geingob se présente pour un second mandat. Son parti, la Swapo, est au pouvoir depuis l'indépendance en 1990.
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