En 2014, Ricky Eugene Nathanson, né homme mais devenu femme, avait été interpellée à la sortie des toilettes féminines d'un hôtel de Bulawayo (sud), la deuxième ville du pays, et retenue deux jours en garde à vue.Lors de son arrestation, elle avait été contrainte de se déshabiller par cinq policiers hommes qui souhaitaient "vérifier son genre" puis soumise à un "examen physique invasif et humiliant", selon l'ONG sud-africaine qui a rapporté lundi la décision de la justice locale.Poursuivie pour "nuisance criminelle", Mme Nathanson avait ensuite été acquittée par un tribunal.Mais elle réclamait depuis une indemnisation pour arrestation et détention illégales, poursuites malveillantes et préjudice émotionnel. Un tribunal de Bulawayo lui a accordé jeudi dernier 400.000 dollars zimbabwéens de réparations."J'attendais cet instant depuis cinq ans, je suis folle de joie", a confié la plaignante, citée par le Southern African Litigation Centre. "C'est une décision absolument bouleversante, un grand moment pour le Zimbabwe", a ajouté cette militante de la cause transgenre qui vit désormais aux Etats-Unis.Les autorités du Zimbabwe sont régulièrement épinglées pour la répression qu'elles exercent à l'endroit de ma communauté lesbienne, gay, bisexuelle et transgenre (LGBT).In 2010, l'ancien président Robert Mugabe avait décrit les homosexuels comme "pires que des cochons et des chiens".
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