"Nous voulons simplement exprimer à quel point nous sommes alarmés par le fait que le manque d'accès et de sécurité nous empêche maintenant de mettre un terme à cette épidémie", a déclaré le docteur Mike Ryan, directeur des programmes d'urgence de l'OMS, lors d'un point de presse à Genève.Cette 10e épidémie de fièvre hémorragique sur le sol congolais a tué près de 2.200 personnes, sur quelque 3.300 cas et l'épidémie a été déclarée "urgence de santé publique mondiale" le 17 juillet par l'OMS.Alors que la panoplie de moyens de lutte contre le virus Ebola s'est récemment enrichie d'un deuxième vaccin, le président congolais Félix Tshisekedi a estimé que l'épidémie devrait être éradiquée "d'ici à la fin de l'année"."Le nombre de cas hebdomadaires a diminué progressivement, avec seulement 7 cas signalés au cours de la dernière semaine. (...) C'est une bonne nouvelle", a reconnu Mike Ryan.Mais, a-t-il ajouté, "la mauvaise nouvelle, c'est que dans certaines zones clés, l'épidémie d'Ebola est actuellement corrélée avec la violence qui y sévit" car l'insécurité empêche de suivre les contacts des personnes malades, a-t-il ajouté."Malheureusement, au cours des deux dernières semaines, le nombre d'incidents de sécurité a presque doublé dans bon nombre de ces zones, y compris à Oïcha et Beni", a-t-il dit, soulignant que ce regain de violence était notamment lié aux affrontements entre l'armée congolaise et les milices ADF, à l'origine un groupe armé de musulmans ougandais installé depuis 1995 dans l'est de la RDC.L'armée congolaise a annoncé le 30 octobre des opérations unilatérales contre les ADF. Depuis, les ADF mènent des représailles contre les civils, comme à Beni.L'armée congolaise a lancé ses opérations sans la force onusienne de la Monusco, qui lui fournit des renseignements et des soutiens logistiques (évacuations sanitaires).M. Ryan a par ailleurs estimé que les manifestations de la population contre la violence étaient "compréhensibles" mais, a-t-il ajouté, elles "perturbent également nos opérations" de lutte contre Ebola."Nous sommes si près d'en terminer (avec Ebola) que si nous perdons cette occasion, nous devrons faire face à cette réalité pendant des mois à venir", a-t-il insisté.
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