"Les quatre membres de l'équipe de prestataires pour le déploiement du Projet Backbone National des Télécommunications qui étaient portés disparus ont été retrouvés sains et saufs", a indiqué un communiqué du ministère de l'Economie numérique sans plus de précisions. "Les quatre travailleurs ont été retrouvés samedi soir à plusieurs kilomètres de Sidéradougou. Ils ont été ramenés à Ouagadougou. Ils sont en état de choc", a affirmé à l'AFP une source sécuritaire, qui a pu préciser la nationalité chinoise de l'expatrié."C'est sans doute le maillage de la zone par les forces de défense et de sécurité, lors des opérations de ratissage, qui a poussé les ravisseurs à les relâcher", a expliqué une autre source sécuritaire, confirmant la thèse de l'enlèvement évoquée samedi.Les conditions de la libération restent floues. "Nous n'avons pas de détails sur leur libération parce que les auditions n'ont pas encore commencé. Les victimes elles mêmes ne savent pas où elle étaient", a affirmé à l'AFP le ministre de la Sécurité Ousseni Compaoré."Il n'y a pas eu de paiement de rançon car il aurait fallu rencontrer les ravisseurs qui sont toujours activement recherchés", a-t-il ajouté sans vouloir faire plus de commentaire. Le ministère du Développement de l'économie numérique avait annoncé la disparition vendredi des quatre prestataires sur l'axe Ouo-Sidéradougou, dans la région des Cascades, soulignant que le véhicule de "type pick-up qui les transportait avait été découvert les portières ouvertes".- Nombreux otages -La première tranche de réalisation du Backbone, qui vise à installer la fibre optique sur l'ensemble du Burkina Faso pour le connecter au reste du monde, a été attribuée au géant chinois Huawei.De nombreuses prises d'otages ont eu lieu ces dernières années au Burkina Faso, confronté depuis 2015 à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.En décembre 2018, un couple italo-canadien, Edith Blais, 34 ans, originaire de Sherbrooke, et son compagnon Luca Tacchetto, 30 ans, originaire de Venise, a disparu sur la route entre Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, qui passe près du secteur où a brièvement disparue l'équipe de prestataires de service.Le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait dit en janvier qu'il pensait que la Canadienne était en vie. En septembre 2018, un Indien et un Sud-Africain travaillant dans le secteur minier ont été enlevés sur la mine d'or d'Inata, dans le Nord-Ouest.En janvier 2016, un couple australien, le Dr Kenneth Elliot et son épouse Jocelyn, qui dirigeaient une clinique depuis de nombreuses années, avaient été enlevés à Djibo (nord). Mme Elliot avait été libérée après un an de captivité, mais son époux demeure captif.Un Roumain, Iulian Ghergut, qui travaillait pour l'énorme mine de manganèse de Tambao (nord), est toujours détenu par des jihadistes depuis son enlèvement en avril 2015.Parallèlement, les forces armées sont incapables d'enrayer les attaques attribuées aux groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda, d'autres au mouvement Etat islamique. D'abord localisées dans le Nord, elles se sont étendues en 2018 dans l'Est et dans l'Ouest, faisant près de 700 morts depuis 2015 selon un décompte de l'AFP et environ 500.000 déplacés internes et réfugiés, selon l'ONU.Longtemps préservé, l'Ouest a été touché à au moins deux reprises par des attaques ces derniers mois.
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