Des milliers de femmes ont été fouettées, condamnées à des amendes et même emprisonnées pendant le règne de Béchir en vertu de la loi sur l'ordre public pour "actes indécents et immoraux". "Le Conseil des ministres a convenu lors d'une réunion extraordinaire (mardi) d'annuler la loi sur l'ordre public dans toutes les provinces", a rapporté Suna.La décision du cabinet doit encore être ratifiée par le Conseil souverain au pouvoir.Sous Omar el-Béchir, arrivé au pouvoir en 1989 par un coup d'Etat soutenu par les islamistes, le Soudan a appliqué une version très rigoriste de la charia, la loi islamique, et limité considérablement le rôle des femmes dans le pays pendant des décennies. Des milliers de Soudanaises ont été condamnées à de lourdes amendes et flagellées, pour "tenue indécente" ou consommation d'alcool, selon des membres de la société civile.Béchir a été destitué par l'armée le 11 avril après des mois de protestations contre son régime.Les femmes étaient à l'avant-garde de ces manifestations ayant conduit à l'éviction du l'ex-président, puis contre les militaires lui ayant succédé. Les militants affirment que la loi sur l'ordre public a été utilisée comme une arme, les forces de sécurité arrêtant régulièrement des femmes, même pour avoir assisté à des fêtes privées ou porté des pantalons.Le nouveau gouvernement soudanais dirigé par le Premier ministre Abdallah Hamdok a promis qu'il défendrait les droits des femmes.Des centaines de Soudanaises ont manifesté lundi à Khartoum à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes, premier rassemblement de ce genre au Soudan depuis des décennies.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.