"La flambée en RDC est la plus grande du monde.C'est l'une des plus importantes que nous ayons vues", a dit Kate O'Brien, directrice du Département d'immunisation de l'OMS, lors d'une conférence de presse à Genève.
Elle a précisé qu'à la date du 17 novembre, 250.270 cas avaient été enregistrés en RDC, et 5.110 décès.
La dernière épidémie de rougeole dans ce pays avait été déclarée en juin et en septembre, une vaste campagne de vaccination avait été lancée en urgence.
L'OMS a indiqué que la campagne devait s'achever d'ici à la fin de l'année.
Mme O'Brien a souligné que l'épidémie s'était répandue "dans tout le pays" et que les plus vulnérables étaient "les enfants et les bébés".
La rougeole, caractérisée par l'éruption de taches rouges sur la peau, reste une maladie potentiellement mortelle.Elle est causée par un virus qui se transmet très facilement par contact direct ou dans l'air ambiant.Avant l'arrivée des vaccins dans les années 1970, elle tuait dans le monde 7 à 8 millions d'enfants par an.
L'épidémie de rougeole en RDC a suscité beaucoup moins d'attention que l'épidémie d'Ebola qui fait rage dans l'est du pays depuis août 2018 et qui a fait quelque 2.200 morts.
Ian Norton, de l'Unité médicale d'urgence de l'OMS, a déclaré que l'agence spécialisée de l'ONU avait commencé à former certaines équipes d'Ebola en RDC afin qu'elles traitent aussi les cas de rougeole.
Mais les efforts des équipes médicales pour venir à bout des deux épidémies sont entravés par la violence qui sévit dans l'Est.
L'OMS a notamment dû retirer 49 agents chargés de lutter contre le virus Ebola de la ville de Beni (est) en raison de l'insécurité.
Depuis le début du mois, 99 civils ont été tués par des groupes armés dans le territoire de Beni, selon le Groupe d'études du Congo (GEC) de l'université de New York.
"La réponse à Ebola est entravée par l'insécurité", a déploré M. Norton."On peut dire la même chose (...) pour la rougeole, pas seulement à Beni, mais dans l'ensemble du pays."
M. Norton a confié que l'OMS était "extrêmement inquiète" de l'insécurité croissante, en soulignant qu'elle avait "un impact désastreux sur la gestion de la maladie".
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