L'opération, qui doit durer jusqu'à dimanche inclus, se déroulait dans le calme. L'affluence était importante devant certains centres de recensement, notamment dans les fiefs de l'opposition à Lomé.Les principaux responsables de l'opposition avaient appelé tous ceux n'ayant pas encore de carte d'électeur - parce qu'ils n'étaient pas encore majeurs lors des précédentes élections, ou qu'ils n'étaient pas inscrits, ou avaient déménagé -, à se mobiliser.Jeudi soir, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) Tchambakou Ayassor, avait invité "tous les Togolais en âge de voter à sortir massivement pour aller se faire enregistrer ou vérifier leur inscription, afin d'être sûrs de voter à la prochaine élection présidentielle"."L'opération est un peu lente, mais je ne me décourage pas. Je prendrai ma carte d'électeur avant quitter les lieux", a déclaré à l'AFP Kossivi Dossouglo, rencontré dans le centre de recensement de l'Ecole primaire publique de Hedzranawoé."Cette fois-ci, je me suis préparée avant de quitter la maison, car je suis décidée à prendre ma carte d'électeur. La dernière fois, je ne pouvais pas supporter la lenteur des opératrices de saisie", a renchéri Edith Atippu, assise sur un banc dans un centre de recensement de l'Ecole primaire Bè-Gare.La présidentielle doit se tenir en 2020, entre le 19 février et le 5 mars, selon la Cour constitutionnelle.Plusieurs partis d'opposition et des responsables de la société civile, dont les évêques du Togo, avaient demandé le 13 novembre la "suspension" du processus électoral et l'ouverture d'un dialogue avec le pouvoir pour permettre la recomposition de la Cour constitutionnelle, l'établissement d'un fichier électoral fiable et le réaménagement de la Céni.Le président Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005 après avoir succédé à son père, devrait être candidat à un quatrième mandat, malgré de nombreux appels de l'opposition à sa démission.Début mai, les députés togolais avaient voté une révision constitutionnelle qui permet non seulement au président Gnassingbé de se représenter en 2020 et 2025, mais aussi de bénéficier d'une immunité à vie "pour les actes posés pendant les mandats présidentiels".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.