Le corps d'un jeune homme a été conduit par des dizaines de manifestants vers l'hôpital de Beni, où sa mort par balle a été confirmée par un responsable de la morgue.
Toute la matinée, la police et l'armée ont procédé à des tirs de sommation à balles réelles pour tenter de disperser des dizaines de manifestants qui scandaient des slogans hostiles à la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).
Les jeunes manifestants marchaient pieds nus, tenant des bâtons, a constaté le journaliste de l'AFP.
Manifestants et organisateurs dénoncent les massacres de plus de 100 civils dans la région de Beni en un mois.Ils accusent les Casques bleus présents dans la région et les autorités congolaises d'assister passivement à ces massacres attribués au groupe armé d'origine ougandaise des Forces démocratiques alliées (ADF).
Au moins huit manifestants ont été tués depuis le 23 novembres dans des rassemblements à Beni et la ville voisine de Butembo.La Monusco a annoncé l'ouverture d'une enquête sur la mort de l'un d'entre eux après un face à face avec des Casques bleus malawites mardi à Beni.
A l'appel des organisations de la société civile, une grève générale est observée lundi à Beni où aucun magasin n'a ouvert et toutes les activités sont paralysées.
Une base civile onusienne a été saccagée à Beni lundi dernier par des manifestants accusant les Casques bleus de passivité face aux tueries de civils congolais.
Les attaques anti-ONU ou dirigées contre des agents de la réponse à l'épidémie d'Ebola qui sévit depuis plus d'un an dans l'est de la République démocratique du Congo ont été "préméditées, organisées et financées", a déclaré lundi le chef des opérations de la paix des Nations unies Jean-Pierre Lacroix, qui s'est rendu samedi à Beni.
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